Denis Sieffert analyse les propagandes d’État en Russie et en Israël, moteurs des guerres

Publié : 10 juillet 2025 à 12h57

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    François-Xavier De Calonne

    Rendez-vous de POLITIS du 10 juillet 2025

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    4 min 25 sec

      10 juillet 2025 - 4 min 25 sec

      Denis Sieffert analyse les propagandes d’État en Russie et en Israël, moteurs des guerres

      Chronique de Denis Sieffert – en partenariat avec Radio Orien

      Cette semaine, Denis Sieffert s’interroge sur le rôle fondamental des propagandes d’État dans la préparation et la justification des guerres, en particulier en Russie et en Israël. Dans une chronique intitulée "Russie, Gaza : propagandes meurtrières", l’éditorialiste revient sur ce qu’il qualifie de "logique parallèle" entre le discours idéologique du Kremlin et celui du gouvernement israélien.

      Pour Denis Sieffert, le constat est clair : de Moscou à Jérusalem, une même mécanique s’active : mobiliser les peuples en attisant les peurs, les frustrations historiques et l’obsession identitaire. D’un côté, Poutine militarise l’histoire, transformant l’Ukraine en héritière du nazisme pour justifier une guerre d’usure et une saignée humaine inédite. De l’autre, le gouvernement israélien, porté par l’ultranationalisme et la ferveur religieuse, enracine sa guerre à Gaza dans une idéologie suprémaciste, où l’autre — le Palestinien — est nié dans son humanité.

      Ce n’est pas une dérive ponctuelle, mais une méthode. Une méthode où la propagande ne vient pas après la guerre : elle en est la condition de possibilité. Et dans les deux cas, les opposants sont soit réduits au silence, soit rendus invisibles. La démocratie ? Un décor fissuré, où les contre-pouvoirs, quand ils existent encore, sont marginalisés, souvent eux-mêmes contaminés par le récit dominant.

      Enfin, Denis Sieffert met en garde contre la tentation de l’indifférence en Occident : si ces guerres nous semblent lointaines, c’est peut-être que la propagande, là aussi, a fait son œuvre. Et de conclure : il ne suffit pas de dénoncer les bombes. Il faut aussi démonter les récits qui les rendent possibles.