Peut-on remplacer l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens ?
Publié : 9 mai 2025 à 18h42 par Nadia Bencheikh
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Une question cruciale, à laquelle ses responsables répondent catégoriquement non.
Lors d’un point de presse ce vendredi à Amman, la porte-parole de l’UNRWA, Juliette Touma, a affirmé avec force qu’il est « très difficile » d’imaginer distribuer de l’aide humanitaire à Gaza sans cette organisation. Juliette Touma insiste : Qu’« Il est impossible de remplacer l’UNRWA dans un endroit comme Gaza. Nous sommes la plus grande organisation humanitaire sur place. » dit-elle alors qu’elle était interrogée suite à l’annonce récente des États-Unis concernant la création d’une nouvelle fondation pour gérer l’aide dans la bande de Gaza, territoire palestinien sous blocus israélien et dévasté par la guerre. Cette nouvelle fondation, encore peu connue, serait une organisation à but non lucratif enregistrée en Suisse, à Genève, depuis février. Mais pour l’UNRWA, cette initiative ne peut pas remplacer leur rôle essentiel.
À Gaza, plus de 10 000 personnes travaillent pour acheminer ce qui reste des fournitures vitales. L’agence gère aussi des abris pour les familles déplacées. Juliette Touma souligne : « Il est très, très difficile d’imaginer toute opération humanitaire sans l’UNRWA. »
Depuis le 2 mars, date de la reprise de l’offensive israélienne, aucune aide humanitaire n’a pu entrer dans la bande de Gaza, où vivent 2,4 millions de personnes. Israël affirme que le blocus vise à faire pression sur le Hamas pour libérer les otages retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023.
L’Etat hébreu a aussi proposé de distribuer l’aide dans des centres contrôlés par l’armée, une idée vivement critiquée par l’ONU et les organisations humanitaires.
Un porte-parole de l’ONU à Genève, Rolando Gomez, a fermement rappelé que l’ONU : «ne participera à aucune opération d’aide qui ne respecte pas ses principes d’indépendance, d’humanité et d’impartialité. »