Nouvelle crise entre Washington et Pékin

Cette initiative du président américain remet en cause l’Autorité internationale des fonds marins, l’organisme onusien chargé de réguler ces espaces encore vierges.

La Chine, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, dénonce ce projet. Pékin estime que le président américain « enfreint le droit international » et « nuit aux intérêts de la communauté internationale ». La Chine s’est jusqu’ici abstenue d’exploiter ces ressources, elle attendait un cadre réglementaire mondial.

Aujourd’hui elle critique l’approche « unilatérale et hégémonique » de Washington. Pour l’exécutif américain, il s’agit de sécuriser des minéraux stratégiques. Manganèse, nickel, cobalt : ils sont essentiels à la transition énergétique et à l’industrie technologique.

La Maison Blanche promet la création de 100 000 emplois, elle annonce aussi un gain de 300 milliards de dollars pour l’économie américaine sur dix ans.

 

« Nous voulons que les États-Unis devancent la Chine dans ce domaine », affirme un haut responsable. Mais les associations écologistes tirent la sonnette d’alarme.

 

Elles redoutent des conséquences irréversibles pour les écosystèmes marins, encore largement méconnus.

 

« C’est une catastrophe environnementale annoncée », préviennent-elles.

 

Plus de 30 pays soutiennent aujourd’hui un moratoire sur l’exploitation des fonds marins.

À ce jour, aucune extraction commerciale n’a encore eu lieu dans les eaux internationales, mais la décision américaine pourrait ouvrir la voie à d’autres pays.

En attendant, la pression s’accentue sur un patrimoine naturel commun à l’humanité.

Cet article fait partie de notre feuille spéciale dans nos éditions