Tunisie: 47% des candidats aux législatives sont des femmes avec seulement 12% têtes de listes

1er octobre 2014 à 17h37 par La rédaction

RADIO ORIENT

''47% des candidats aux prochaines élections législatives sont des femmes avec, seulement, près de 12% têtes de listes", a annoncé, lundi, Neila Châabane, secrétaire d'Etat chargée des affaires de la femme et de la famille.

 

Lors d'un séminaire sur le thème "Les droits des femmes en période électorale et la place de la loi intégrale dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles", Mme Châabane a souligné que la participation de la femme à la vie politique demeure encore modeste et doit être renforcée afin de garantir l'égalité totale entre l'homme et la femme, notamment, au niveau de l'accès aux postes de décision.

 

"Aujourd'hui la constitution stipule la parité et l'égalité des chances mais il convient, également, de mettre en place des mécanismes et des moyens permettant d'appliquer ces lois afin de garantir les droits des femmes et leur épargner toute forme discrimination ou de violence", a-t-elle ajouté.

 

Elle a rappelé qu'une loi cadre sur la violence à l'égard des femmes est actuellement en cours d'elaboration avec la participation d'experts et des représentants de la société civile dans le cadre d'une approche participative.

 

Intervenant à cette occasion, Chafik Sarsar, président de l'instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a indiqué que l'instance a respecté le principe de parité et d'alternance homme-femme dans la validation des listes électorales.

 

Il a ajouté que l'ISIE oeuvre, actuellement, à mettre en place une stratégie de gestion des risques en période électorale pour garantir le succès de l'ensemble de l'opération électorale.

 

Dans ce contexte, Sarsar a mis l'accent sur l'importance d'appliquer la loi, indiquant que le code électoral comporte cinq articles qui parlent de la violence et qui prévoient des sanctions sévères allant jusqu'à cinq ans d'incarcération dans certains cas pour les contrevenants.

 

Toutefois, Sarsar a souligné la nécessité de conclure des chartes de bonne conduite en période électorale pour lutter contre la violence et garantir un climat sain et démocratique, appelant tous les partis et les composantes de la société civile à contribuer à ces efforts.

 

TAP