Festival de Cannes : les précaires du cinéma réclament des droits

Publié : 9 mai 2025 à 18h04 par Arthur Claudesavoie

Festival de Cannes
Festival de Cannes
Crédit : Festival de Cannes

A quelques jours de l’ouverture de la 78ᵉ édition du Festival de Cannes, le collectif de travailleurs précaires du cinéma, « Sous les écrans la dèche », alerte sur l’interruption des négociations autour de leur rattachement au régime des intermittents du spectacle.

Vendredi, le collectif « Sous les écrans la dèche », regroupant projectionnistes, programmateurs et attachés de presse, a lancé un appel à la mobilisation alors que s’ouvre mardi le prestigieux Festival de Cannes. Depuis un an, ces travailleurs réclament à être intégrés au régime d’indemnisation des intermittents du spectacle, afin de sortir de la précarité aggravée par les réformes de l’assurance chômage de 2021.

Après six mois de discussions, syndicats de salariés et organisations patronales avaient conclu en décembre un accord de branche visant à encadrer le secteur des festivals de cinéma : grille de salaires, liste de fonctions, régulation des périodes travaillées et surtout indemnisation des périodes chômées. Mais pour entrer en vigueur, cet accord devait être intégré à l’annexe spécifique de l’assurance chômage par l’Unédic.

Or, selon le collectif, les partenaires sociaux qui gèrent l’Unédic n’ont « pas réussi à s’entendre » fin avril, gelant le processus. Résultat : « après un an de travail, nous sommes aujourd’hui dans l’incompréhension », déplore le collectif, évoquant les contrats courts et les périodes non indemnisées que subissent nombre de ces professionnels.

Si aucune action précise n’a été annoncée, une membre du collectif a confirmé à l’AFP que des mobilisations étaient prévues durant le festival cannois. « Si nous ne pouvons pas vivre de nos métiers, quel avenir pour les festivals ? », interroge le collectif dans son communiqué. À l’approche de l’un des plus grands événements mondiaux du cinéma, la pression monte.