Des élus français commémorent les massacres du 08 mai 1945 en Algérie

Cette délégation se rend dans en Algérie, alors que "la situation est bloquée" entre Paris et Alger. C’est ce qu’a souligné le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

La crise diplomatique déclenchée en juillet dernier par la reconnaissance française de la "souveraineté marocaine" sur le Sahara occidental, n'a cessé depuis de s’amplifier. La décision mi-avril de Paris d'expulser "douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France" et de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultations, en représailles à des expulsions similaires annoncées par l'Algérie a intensifié ses tensions.

C’est donc dans ce contexte que plusieurs élus français, dont des députés et sénateurs de la gauche et du centre, sont attendus ce jeudi en Algérie pour commémorer les massacres du 8 mai 1945. 

Ces élus souhaitent, "dans le cadre de l'amitié franco-algérienne et du travail de mémoire", honorer les victimes de la répression sanglante par la France des manifestations indépendantistes du 8 mai 1945. C’est ce qu’indique à l’Agence France Presse le député PS Laurent Lhardit, président du groupe d'amitié France-Algérie.

Une journée de commémoration du 8 mai a été décidée en 2020 par le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Une journée selon les mots d’Alger "en reconnaissance des énormes sacrifices consentis par le peuple algérien lors des massacres du 8 mai 1945 et du déclenchement de la guerre de libération nationale le 1er novembre 1954".