Denis Sieffert : La diplomatie française entre affichage et renoncements  

 La chronique de Denis Sieffert, éditorialiste et ancien directeur de Politis, en partenariat avec Radio Orient. Cette semaine, il revient sur la stratégie diplomatique d’Emmanuel Macron, entre reconnaissance de la Palestine et garanties sécuritaires pour l’Ukraine.

Dans un texte intitulé « La géopolitique fiction de Macron », Denis Sieffert analyse deux initiatives présentées comme des succès par l’Élysée : la reconnaissance prochaine de l’État de Palestine par la France lors de l’Assemblée générale de l’ONU, suivie par plusieurs alliés occidentaux, et l’engagement de 26 États à assurer la sécurité de l’Ukraine après un éventuel cessez-le-feu. Pour l’éditorialiste, ces gestes restent pourtant « hors sol » : ils n’empêchent ni la poursuite des bombardements israéliens à Gaza ni les destructions massives en Ukraine.

Au-delà du symbole, Sieffert souligne les limites de cette diplomatie qui ne sauve « aucune vie dans l’immédiat ». La reconnaissance de la Palestine, écrit-il, aurait dû être accompagnée de mesures concrètes, comme des sanctions contre Israël ou la suspension de l’accord d’association avec l’Union européenne. Mais Paris s’y refuse, et continue même de réprimer le mouvement BDS.