15 papabili : les cardinaux en lice pour succéder au pape François
Publié : 22 avril 2025 à 23h50 par AMRE SAWAH
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Alors que l’Église catholique se prépare à une nouvelle étape décisive, le nom du successeur du pape François est au cœur de toutes les spéculations. Voici un panorama de 15 cardinaux pressentis, répartis par continents, tout en gardant à l’esprit que l’élu pourrait bien émerger hors de cette liste.
Europe : le berceau des favoris
Pietro Parolin (Italie, 70 ans)
Secrétaire d’État du Vatican, il est considéré comme le bras droit du pape François. Artisan de l’accord historique avec la Chine sur la nomination des évêques en 2018, il incarne la continuité diplomatique.
Pierbattista Pizzaballa (Italie, 60 ans)
Patriarche latin de Jérusalem, spécialiste du Moyen-Orient. Il s’est distingué lors du conflit Israël-Hamas en 2024, célébrant Noël à Gaza et Jérusalem.
Matteo Maria Zuppi (Italie, 69 ans)
Archevêque de Bologne, figure de dialogue et de médiation, notamment en Ukraine. Défenseur des marginalisés, des migrants et des personnes LGBT au sein de l’Église.
Claudio Gugerotti (Italie, 69 ans)
Diplomate aguerri, fin connaisseur du monde slave, il dirige depuis 2022 le Dicastère pour les Églises orientales. Très impliqué sur la question ukrainienne.
Jean-Marc Aveline (France, 66 ans)
Archevêque de Marseille, fervent promoteur du dialogue interreligieux et des droits des migrants. Proche du pape François, il représente une voix ouverte et méditerranéenne.
Anders Arborelius (Suède, 75 ans)
Premier cardinal suédois, il combine conservatisme doctrinal et humanisme social, s’opposant au diaconat féminin tout en défendant l’accueil des réfugiés.
Mario Grech (Malte, 68 ans)
Secrétaire général du Synode des évêques, il incarne l’équilibre subtil entre tradition et réformes, valorisant la voix des Églises locales.
Péter Erdő (Hongrie, 72 ans)
Théologien éminent et auteur prolifique, il est toutefois critiqué pour sa proximité avec le Premier ministre ultraconservateur Viktor Orbán.
Jean-Claude Hollerich (Luxembourg, 67 ans)
Jésuite ayant longuement vécu au Japon, il allie rigueur doctrinale et ouverture culturelle. Militant de l’engagement des jeunes dans l’Église.
Asie : figures de renouveau et de courage
Luis Antonio Tagle (Philippines, 67 ans)
Ancien archevêque de Manille, charismatique et proche des pauvres, il n’hésite pas à critiquer les dysfonctionnements internes de l’Église.
Charles Maung Bo (Birmanie, 76 ans)
Archevêque de Rangoun et ardent défenseur des droits humains, il a plaidé pour le dialogue après le coup d’État de 2021 et soutient la cause des Rohingyas.
Afrique : l’espoir d’un pape africain
Peter Turkson (Ghana, 76 ans)
Figure emblématique du clergé africain, il a évoqué les défis qu’un « pape noir » pourrait rencontrer. Il est engagé pour la justice sociale à l’échelle mondiale.
Fridolin Ambongo Besungu (RDC, 65 ans)
Archevêque de Kinshasa et unique cardinal africain au Conseil du pape. Opposé aux bénédictions des couples homosexuels, il voit l’avenir de l’Église en Afrique.
Amériques : deux voix influentes
Robert Francis Prévost (États-Unis, 69 ans)
Préfet du Dicastère pour les évêques, avec une solide expérience pastorale en Amérique latine. Il joue un rôle clé dans la sélection des évêques.
Timothy Dolan (États-Unis, 75 ans)
Archevêque de New York, théologien conservateur farouchement opposé à l’avortement, il souhaite renforcer la présence de l’Église auprès des catholiques hispaniques
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Tournant historique : quand la succession pontificale devient exceptionnelle
L’histoire de l’Église catholique n’a pas été exempte de transitions papales mouvementées. L’un des épisodes les plus marquants demeure le Grand Schisme d’Occident, débuté en 1378, durant lequel trois papes furent élus simultanément : à Rome, à Avignon, puis à Pise.
Cette division, qui dura près de quarante ans, fut l’une des plus grandes crises institutionnelles de l’Église. Ce n’est qu’en 1417, lors du Concile de Constance, que l’unité fut restaurée avec l’élection du pape Martin V.
Un épisode révélateur de la résilience de l’institution pontificale face aux fractures internes, et de sa capacité à renaître dans l’épreuve.