Une guerre de l’ombre : comment Israël a affaibli l’Iran avant les frappes de 2025?
Modifié : 13 juin 2025 à 18h46 par Nadia Bencheikh
Israël intensifie depuis des années ses opérations contre l’Iran : assassinats ciblés, sabotages et cyberattaques ont visé tant les Gardiens de la révolution que le programme nucléaire iranien. Retour sur les principales actions avant les frappes de cette nuit.
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Le 26 octobre 2024, l’aviation israélienne réalise un raid inédit en Iran, endommageant des radars et tuant quatre militaires, en représailles à des tirs de missiles contre Israël.
Dans la foulée, plusieurs généraux des Pasdaran, corps des gardiens de la révolution islamique, sont neutralisés : en septembre 2023 à Beyrouth, en avril 2024 à Damas, et même au cœur de Téhéran en mai 2022.
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Parallèlement, Israël s’en prend aux figures du nucléaire iranien : Mohsen Fakhrizadeh, assassiné à Téhéran en novembre 2020, Mostafa Ahmadi Roshan à Natanz en janvier 2012, ou encore Majid Shahriari en 2010.
Le complexe de Natanz lui-même a subi en 2020 et en avril 2021 des sabotages, tandis qu’en septembre 2010, le virus Stuxnet a paralysé des milliers de centrifugeuses.
Les alliés de l’Iran n’échappent pas non plus à ces opérations : le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est tué à Téhéran en juillet 2024. Et depuis 2019, des navires transportant du pétrole iranien vers la Syrie sont régulièrement sabotés en mer.
Cette stratégie d’usure précède les frappes menées dans la nuit de jeudi à vendredi contre des sites militaires et nucléaires iraniens. Opérations, qui ont coûté la vie au chef des Gardiens de la révolution, à plusieurs autres hauts gradés et au moins six experts scientifiques nucléaires.