Qui était Mohammad Bagheri, le cerveau militaire iranien tué dans une frappe israélienne ?
Modifié : 13 juin 2025 à 17h03 par François-Xavier DECALONNE
Le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi lors d’une frappe israélienne sur le sol iranien. Haut responsable militaire, il supervisait à la fois l’armée régulière, les Gardiens de la Révolution et le programme balistique du pays.
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Architecte du programme balistique iranien et figure-clé du pouvoir militaire, Mohammad Bagheri représentait un pilier stratégique du régime.
En poste depuis 2016, il travaillait directement sous l'autorité du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, commandant en chef des forces armées.
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Mohammad Bagheri avait autorité à la fois sur l'armée nationale, les forces de sécurité et les Gardiens de la Révolution, la puissante armée idéologique de la République islamique chargée de défendre les acquis de la Révolution.
II a joué un rôle clé pour développer le programme balistique iranien. Des missiles conçus initialement par l'Iran pour compenser la faiblesse de sa flotte aérienne durant la guerre contre l'Irak entre 1980 et 1988. Des missiles qui depuis cessé de gagner en portée et précision.
Israël, qui se trouve à environ 1.500 kilomètres de l'Iran, y voit de longue date une menace existentielle de la part de son ennemi juré.
En 2022, Mohammad Bagheri avait déclaré que l'Iran "était plus qu'autosuffisant en armes et en équipements", et qu'il deviendrait, selon lui, l'un des plus grands exportateurs d'armes au monde si les sanctions américaines étaient levées.
Il avait été placé sous sanctions américaines lors du premier mandat du président Donald Trump puis par l'Union européenne dans la foulée de la guerre en Ukraine.