Un journaliste sportif français condamné à 7 ans de prison en Algérie

 La condamnation a été prononcée pour des motifs liés à l’« apologie du terrorisme » et à la « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ».

Christophe Gleizes, 36 ans, journaliste indépendant collaborant aux magazines So Foot et Society, s’était rendu en Algérie en mai 2024 afin de réaliser un reportage sur le club de la Jeunesse Sportive de Kabylie.

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Il a été arrêté le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou et placé sous contrôle judiciaire, puis jugé après plus d’un an de procédure. Il a été conduit directement à la prison de Tizi Ouzou à l’issue du verdict en première instance.

Selon Reporters Sans Frontières, les accusations reposent sur le fait que le journaliste a eu des contacts, en 2015, 2017 et 2024, avec le responsable du club de football de Tizi Ouzou, qui est également une figure du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, classé organisation terroriste par les autorités algériennes depuis 2021.

RSF précise que les premiers échanges ont eu lieu bien avant cette classification, et que le contact en 2024 concernait uniquement la préparation de son reportage sur la JSK.

L’ONG affirme que les accusations sont infondées et réfutées par la défense. Un appel sera formé dès aujourd’hui, mais la prochaine session criminelle, qui permettra de rejuger l’affaire, n’est prévue qu’en octobre.

Cette condamnation intervient dans un contexte diplomatique tendu entre l’Algérie et la France. La situation s’est encore compliquée avec l’arrestation et la condamnation à cinq ans de prison en première instance de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, dont le verdict en appel doit être rendu demain.

À ce jour, les autorités algériennes n’ont pas officiellement commenté la condamnation de Christophe Gleizes. La procédure suit son cours, et la défense du journaliste prépare activement l’appel.