Sommet de l’OTAN sous le signe de l’incertitude Trump
Modifié : 25 juin 2025 à 12h34 par Nadia Bencheikh
Après un dîner mardi soir avec le roi et la reine des Pays-Bas, les dirigeants des 32 pays de l’Otan entrent dans le vif du sujet ce mercredi à La Haye.
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Un sommet qui s’ouvre dans un climat de tension maîtrisée… ou presque.
Tous les regards sont tournés vers Donald Trump, dont le soutien à l’article 5 et à une hausse record des budgets militaires reste incertain.
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Le secrétaire général de l’OTAN se veut confiant.
Mark Rutte a assuré que Washington soutenait “pleinement” les règles de l’Alliance, malgré l’ambiguïté de Trump la veille à bord d’Air Force One sur l’engagement de défense mutuelle.
Rutte a salué sur les réseaux sociaux les frappes américaines en Iran, qualifiées d’“action décisive”, et a promis : “L’Europe paiera un prix énorme comme elle le devait– et ce sera votre victoire, a-t-il écrit à Trump qui critique si souvent les "mauvais payeurs" européens.
La présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen s’est réjouie de son côté d’une “Europe de la défense enfin réveillée”.
Pour éviter tout dérapage, les 32 chefs d’État et de gouvernement ont convenu d’une déclaration finale brève en cinq paragraphes. L’objectif : s’engager à porter les dépenses de défense à 5 % du PIB d’ici 2035, dont 3,5 % pour l’armée et 1,5 % pour la sécurité élargie.
Au cœur de l’agenda également, la possible rencontre Trump–Zelensky qui attire toutes les attentions, quatre mois après l’affaire de la Maison Blanche. Pendant ce temps, l’ombre russe plane toujours : l’OTAN avertit de la capacité de Moscou à lancer une attaque majeure dans les trois à cinq ans à venir.
Reste à voir si Donald Trump, après son coup de colère pour la rupture du cessez-le-feu Iran-Israël, laissera l’Europe mener sa “chorégraphie historique” jusqu’au bout – sans clash de dernière minute.