Qui est María Corina Machado, lauréate du prix Nobel de la paix 2025 ?

 Depuis la réélection contestée du président Nicolás Maduro en 2024, María Corina Machado vit dans la clandestinité. Malgré les risques, elle est restée au Venezuela, poursuivant son combat pour la démocratie. Le président du comité Nobel, Jørgen Watne Frydnes, a souligné son courage civique exceptionnel, ajoutant qu’elle avait su rassembler une opposition longtemps divisée autour d’un objectif commun : des élections libres et un gouvernement représentatif, rapporte l'AFP.

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Réveillée en pleine nuit par l’appel du comité, María Corina Machado a exprimé sa gratitude au nom du peuple vénézuélien.

Émue, elle a déclaré : « Nous n’y sommes pas encore… mais je suis sûre que nous l’emporterons ».

Elle a aussi confié ne pas se sentir digne, à titre personnel, d’un tel prix, préférant y voir une reconnaissance collective.

Ce choix a été largement salué sur la scène internationale. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme y voit une confirmation des aspirations du peuple vénézuélien à la liberté et à l’État de droit. Ursula von der Leyen a évoqué « un message puissant », rappelant que « l’esprit de liberté ne peut être emprisonné ».

De nombreux exilés politiques ont également réagi, à l’image d’Edmundo González Urrutia, ancien candidat de l’opposition, qui a salué sur X « une reconnaissance bien méritée pour une femme et tout un peuple ».

Surnommée la « libertadora », en hommage à Simon Bolivar, María Corina Machado avait marqué les esprits lors des primaires de l’opposition en 2023, où elle avait remporté plus de 90 % des voix. Depuis, elle incarne l’espoir de millions de Vénézuéliens.

L’annonce du prix s’est faite dans un contexte particulier : celui de la médiatisation croissante du rôle de Donald Trump dans le cessez-le-feu à Gaza. Le président américain, revenu au pouvoir en janvier, espérait recevoir le Nobel pour ses efforts diplomatiques. Mais selon les observateurs, l’accord à Gaza, aussi important soit-il, est arrivé trop tard pour être pris en compte par le comité cette année.

En 2025, le prix Nobel de la paix est allé à une femme restée dans l’ombre de la répression, mais devenue symbole de résistance pour tout un peuple.