Yémen: deux employés du CICR tués au nord de Sanaa
2 septembre 2015 à 17h41 par La rédaction
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé avoir suspendu tous les mouvements de son personnel au Yémen après le meurtre de deux de ses employés mercredi au nord de la capitale Sanaa. "Malheureusement deux de nos employés ont été brutalement tués ce matin à 10H30 locales" (07H30 GMT), a déclaré à l'AFP Rima Kamal, porte-parole de l'organisation humanitaire au Yémen. Ils sont morts alors qu'ils revenaient de Saada (nord du Yémen) vers la capitale Sanaa "dans deux véhicules clairement marqués avec notre insigne" du CICR, a-t-elle dit. Les victimes ont été arrêtées dans la région d'Amrane par "un homme armé qui a ouvert le feu sur nos véhicules", a poursuivi la porte-parole. "Un de nos collègues est mort sur le coup, tandis que le second a été grièvement atteint avant de succomber un peu plus tard à ses blessures dans un hôpital de MSF" (Médecins sans frontières) à Amrane, a précisé Mme Kamal. "Il y avait au total quatre employés (du CICR) dans les deux véhicules", mais les deux autres ont survécu, a-t-elle ajouté. A Genève, une autre porte-parole du CICR, Sitara Jabeen, a indiqué qu'"après cet incident, nous avons arrêté jusqu'à nouvel ordre tous nos mouvements" au Yémen où l'organisation compte encore "plus de 200" employés. Elle a dit qu'il était encore trop tôt pour déterminer la responsabilité de l'attaque. Dans un communiqué, "le CICR a condamné dans les termes les plus vifs ce qui semble avoir été une attaque délibérée contre notre personnel". Mardi dernier, le CICR avait annoncé la suspension temporaire de ses opérations humanitaires à Aden, deuxième ville du Yémen, après une attaque contre son bureau local perpétrée par des hommes armés qui avaient emporté des équipements et de l'argent. Un conflit meurtrier se poursuit depuis mars au Yémen avec des combats au sol entre forces progouvernementales sunnites et rebelles chiites qui contrôlent la capitale Sanaa. Une coalition dirigée par l'Arabie saoudite apporte un soutien, notamment aérien, aux forces progouvernementales. AFP