Tunisie : Le blocage politique entre le gouvernement et l'opposition perdure
Modifié : 5 septembre 2013 à 16h25 par La rédaction
Après l'échec des négociations visant à mettre fin à la crise politique, l'opposition laïque tunisienne a menacé d'organiser de nouvelles manifestations pour pousser le gouvernement dominé par les islamistes à la démission.
L'Union générale tunisienne du Travail (UGTT, centrale syndicale), qualifiée localement de "grand médiateur" a parachevé mercredi la rencontre entre les deux camps rivalisés sur la scène politique tunisienne : une coalition tripartite au pouvoir dirigée par le parti islamiste Ennahdha et l'opposition regroupée autour du Front de salut national, sans parvenir à toucher un compromis destinée à trouver une issue à la crise politique qui touche la Tunisie depuis plus d'un mois,
"Ennahda est responsable de l'échec des négociations parce qu'il a montré qu'il ne veut pas quitter le pouvoir malgré la crise qui secoue le pays", a dit à la presse Hamma Hammami, un dirigeant de la coalition d'opposition réclamant l'organisation de nouvelles élections, à l'issue d'un entretien avec Hussein Abassi, le dirigeant de l'UGTT. "L'opposition va lancer à partir de samedi une campagne de grandes manifestations pour contraindre le gouvernement à démissionner", a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l'Alliance démocratique (opposition), Mohamed Hamdi a déclaré à la presse que plusieurs concessions ont été faites par l'opposition mais la Troïka (coalition tripartite au pouvoir) semble être, selon lui, déterminée à ne pas reculer sur sa position : conditionner l'initiative de la centrale syndicale, qui stipule entre autres le maintien de l'Assemblée constituante mais la démission du gouvernement.
Source : Le Figaro