Syrie : Riyad va accueillir une réunion de l'opposition avec des groupes armés (Onu)

21 novembre 2015 à 19h18 par La rédaction

RADIO ORIENT
L'Arabie saoudite va accueillir à la mi-décembre une réunion rassemblant des groupes armés syriens et des opposants politiques au régime de Damas, afin de bâtir une plateforme commune de l'opposition en vue de futurs pourparlers de paix, a indiqué vendredi l'émissaire de l'Onu en Syrie. Dans un entretien avec le journal Al-Hayat, Staffan de Mistura a estimé que Riyad était "très bien placé" pour réunir les acteurs politiques et militaires opposés au régime syrien. "L'Arabie saoudite est très bien placée pour réunir un grand nombre d'entre eux à Riyad et elle a proposé de le faire", a-t-il expliqué sans nommer les groupes concernés. La réunion de Riyad aura lieu autour du 15 décembre et doit permettre à l'opposition d'arriver plus unie aux prochains pourparlers sur un règlement du conflit. Ils devraient avoir une plateforme commune", a préconisé le responsable de l'Onu. "Ils vont devoir traiter, directement ou par notre intermédiaire, avec une délégation gouvernementale aux positions très fermes et très disciplinée", a-t-il ajouté. De son côté, la Jordanie a été chargée de dresser une liste de groupes d'opposition considérés comme modérés qui prendraient part aux pourparlers. Cette liste doit être terminée d'ici janvier, selon M. de Mistura. Une fois la délégation de l'opposition formée, a-t-il dit, un cessez-le-feu pourra entrer en vigueur en Syrie, sauf dans les territoires contrôlés par les jihadistes du groupe Etat islamique. Le Conseil de sécurité prévoit de mettre au point une résolution pour fournir des observateurs pour un éventuel cessez-le-feu. M. de Mistura craint cependant que les 17 pays qui se sont mis d'accord à Vienne récemment sur une feuille de route pour régler le conflit syrien ne finissent par s'entre-déchirer. "Ma plus grande crainte", a-t-il dit, "est que les pays qui ont une influence, qui sont autour de la table, ne décident de casser la table et de reprendre leurs vieilles habitudes, ce qui voudrait dire encore cinq ans de guerre et la disparition de la Syrie". AFP