Syrie : Merkel ne veut pas d'Assad dans la coalition qui lutte contre Daech

14 décembre 2015 à 12h29 par La rédaction

RADIO ORIENT
Angela Merkel exclut toute coopération avec le président syrien Bachar al-Assad pour combattre les jihadistes de l'organisation Etat Islamique. Dans un entretien au journal Augsburger Allgemeine ce samedi, la chancelière allemande juge que le président syrien n'a pas changé ses méthodes.  « L'alliance internationale contre EI n'inclut pas Assad et ses troupes. N'oublions pas que la plupart des réfugiés qui sont venus chez nous ont fui Assad », estime-t-elle. « Il continue de jeter des bombes sur son propre peuple, il ne peut y avoir d'avenir pour lui à la tête de l'Etat », poursuit-elle, tout en appelant à une « solution politique » au conflit, négociée par « tous les groupes », c'est-à-dire le régime et ses opposants. Le 24 septembre dernier, à Bruxelles, Angela Merkel avait surpris ses partenaires, dont la France, estimant que pour régler la guerre en Syrie, qui pousse des centaines de milliers de personnes à l'exil, « il (fallait) parler avec de nombreux acteurs, cela implique Bachar al-Assad mais il y en a d'autres ».  Interrogée par le quotidien bavarois sur le renforcement de l'aide logistique allemande à la coalition internationale qui lutte contre Daech, la chef de l'Etat allemand, désignée personnalité de l'année par le magazine Time, affirme que les « terroristes » de l'EI, « qui construisent un règne de la terreur dans certaines parties de l'Irak et de la Syrie », « sont une menace directe pour nous tous en Europe ».  Cette semaine, les principaux groupes de l'opposition politique et armée syrienne ont accepté de négocier avec Bachar al-Assad sous la pression de leurs alliés internationaux, toute en exigeant le départ du chef de l'Etat syrien avec le début d'une éventuelle période de transition. L'Allemagne s'est engagée à participer aux efforts militaires de la coalition internationale en envoyant des avions de reconnaissance, dont les données ne seront cependant pas communiquées ni à Moscou ni à Damas. Le Parisien