Sleimane à Paris : Les réfugiés syriens sont un « danger existentiel » pour le Liban

5 mars 2014 à 21h08 par La rédaction

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Le président libanais Michel Sleimane a averti mercredi 5 mars à Paris que l'afflux de réfugiés syriens au Liban constituait un "danger existentiel" pour son pays, et appelé à la solidarité internationale.

 

 

La présence de près d'un million de réfugiés syriens dans un petit pays de quatre millions d'habitants "représente un danger existentiel qui menace l'unité libanaise", a déclaré M. Sleimane, à l'ouverture d'une réunion ministérielle internationale au Palais de l'Elysée, à laquelle étaient conviés notamment la Russie et les Etats-Unis.

 

Près de six mois après une première session à New York, le Groupe international de soutien (GIS) au Liban devait faire le point sur la mobilisation internationale en faveur de la stabilité du pays, compromise par la crise syrienne. Outre l'afflux de réfugiés - quelque 50.000 par mois continuent d'arriver -, le conflit a eu aussi pour conséquence une série d'attentats-suicide et d'assassinats au Liban.

 

Le président français, François Hollande, a rappelé pour sa part qu'il « y a plus d'un million de Syriens qui ont trouvé refuge au Liban », soit près d'un quart de la population du pays, et que « 50 000 Syriens affluent chaque mois » dans ce pays.

 

S'il est tout à l'« honneur » du Liban de les recevoir, leur présence constitue aussi« une charge, un fardeau considérable », a-t-il également reconnu lors d'une déclaration commune devant la presse avec le sous-secrétaire général des Nations unies pour les affaires politiques.

 

François Hollande a souligné que la rencontre de Paris avait trois "priorités": discuter de l'aide aux réfugiés avec des montants "à compléter", du soutien à l'économie libanaise notamment par l'intermédiaire d'un fonds constitué par la Banque mondiale, et enfin de l'équipement de l'armée libanaise pour assurer la sécurité du pays.

 

L'Arabie saoudite s'est engagée fin décembre à octroyer trois milliards de dollars à l'armée libanaise afin que celle-ci  puisse se procurer des armes françaises. L'armée libanaise a préparé un plan d'équipement et de développement sur cinq ans et évalué ses besoins à 4,6 milliards de dollars, selon une source libanaise.

 

Etaient présents à cette réunion internationale pour le Liban les ministres des Affaires étrangères des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil El-Arabi ainsi que plusieurs représentants de la Banque mondiale et de l'ONU dont le sous-secrétaire général des Nations unies pour les Affaires politiques, Jeffrey Feltman. Tous font partie du GIS.

 

D'autres pays ont été invités, l'Arabie saoudite, l'Allemagne, l'Espagne, la Finlande, l'Italie et la Norvège, pour l'aide particulière qu'ils ont apportée au Liban.

 

Avec AFP