Rythmes scolaires : Najat Vallaud-Belkacem porte plainte contre une fausse circulaire sur l'enseignement de la langue arabe

8 septembre 2014 à 13h43 par La rédaction

RADIO ORIENT

Le ministère de l'Education nationale a annoncé lundi qu'il portait plainte pour usurpation, après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une fausse circulaire, présentée comme issue de ses services, invitant les maires à mettre en place des cours d'arabe comme activité périscolaire.

 

Diffusé depuis samedi notamment sur Twitter, le document, qui porte la signature scannée de la ministre Najat Vallaud-Belkacem, est adressé aux maires. Il les informe qu'un conseiller de la Direction des services départementaux de l'Education nationale les contactera prochainement pour leur proposer, "dans le cadre de la nouvelle loi concernant l'aménagement des activités périscolaires", "une heure hebdomadaire consacrée à la découverte de la langue arabe".

 

"Je vous conseille vivement de donner un avis favorable à l'établissement de cette activité qui a pour but de gommer les barrières linguistiques que pourraient inévitablement rencontrer nos enfants dans un proche avenir", poursuit le faux document, qui conclut que "la France est et doit rester un pays multiculturel dans l'intérêt et pour le bien-être de tous ses concitoyens".

 

"Le ministère de l'Education porte plainte à chaque fois qu'il y a usurpation", a précisé un porte-parole du ministère, soulignant que le document comportait "pas mal d'erreurs", sur la forme et le fond.

 

Il souligne par exemple que l'intitulé du ministère "n'est pas bon", puisqu'il ne comporte que la mention "Ministère de l'Education nationale", omettant l'Enseignement supérieur et la Recherche. De plus, sur le fond, "ce n'est pas de la compétence de la ministre de désigner le contenu des activités périscolaires, mais c'est celle des communes", rappelle le ministère.

 

Née au Maroc mais arrivée à quatre ans dans la Somme, Najat Vallaud-Belkacem a déjà été la cible d'attaques racistes sur internet et de fausses rumeurs concernant son identité.

 

Deux médias s'en sont en particulier pris à elle: l'hebdomadaire conservateur Valeurs actuelles titrait la semaine dernière en couverture "L'ayatollah. Enquête sur la ministre de la Rééducation nationale", et le journal d'extrême droite Minute a fustigé la nomination d'une "Marocaine musulmane à l'Education", vue comme une "provocation".

 

Avec AFP