Plus de quatre ans d'efforts pour tenter de régler le conflit en Syrie (REPERES)

29 janvier 2016 à 16h56 par La rédaction

RADIO ORIENT
Une série d'initiatives prises depuis mars 2011 pour trouver une issue au conflit en Syrie ont jusqu'à maintenant échoué, avec le sort réservé au président Bachar al-Assad comme principale pierre d'achoppement. Le conflit a fait plus de 260.000 morts et poussé à l'exode des millions de personnes. - INITIATIVES ARABES - - 2 nov 2011: La Ligue arabe fait part d'un accord avec la Syrie sur un plan prévoyant un arrêt des violences, la libération des détenus et le retrait de l'armée des villes. Aucune des clauses n'est respectée. Dans les semaines qui suivent, la Ligue arabe suspend la participation de la Syrie et lui applique des sanctions d'une ampleur inédite. Début 2012, le régime ferme la porte à toute solution arabe et se dit déterminé à en finir avec la révolte populaire qui s'est militarisée. - PLAN ANNAN - - 12 avr 2012: Une trêve, dans le cadre du plan de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan, vole en éclats au bout de quelques heures. - GENEVE I - - 30 juin 2012: A Genève, le Groupe d'action (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Royaume-Uni ainsi que la Turquie et des pays arabes) s'accorde sur les principes d'une transition avant de diverger sur son interprétation. Washington estime que cet accord --qui ne sera jamais appliqué-- ouvre la voie à l'ère "post-Assad", Moscou et Pékin réaffirment qu'il revient aux Syriens de déterminer leur avenir. - ACCORD AMERICANO-RUSSE SUR LES ARMES CHIMIQUES - - 14 sept 2013: Les Etats-Unis et la Russie concluent à Genève un accord sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. L'accord écarte in extremis la menace de frappes américaines, brandie après une attaque chimique meurtrière attribuée au régime. - GENEVE II - - 22-31 jan 2014: Les premières négociations opposition/régime, lancées sous la pression des Etats-Unis, alliés de l'opposition, et de la Russie, soutien du régime, s'achèvent sans résultat concret. Le 15 février, le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, qui avait remplacé Kofi Annan en 2012, met fin aux discussions. Le 13 mai, Brahimi démissionne à son tour. En juillet, l'Italo-suédois Staffan de Mistura le remplace. - OFFENSIVE RUSSE/PROCESSUS DE VIENNE -  - 30 oct 2015: Un mois après le début de l'intervention militaire russe à la demande de Damas, 17 pays, dont la Russie, les Etats-Unis, la France et pour la première fois l'Iran, examinent à Vienne les possibilités d'un règlement politique, en l'absence de représentants syriens. Ils se séparent sur un profond désaccord sur le sort d'Assad. Le 14 novembre, les grandes puissances s'entendent sur une feuille de route, mais de profondes divergences subsistent sur l'avenir du président syrien. Le 10 décembre à Ryad, les principaux groupes de l'opposition politique et armée annoncent leur accord pour des négociations avec le régime mais exigent le départ d'Assad avec le début d'une éventuelle période de transition. - RESOLUTION A L'ONU - - 18 déc 2015: Pour la première fois, le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité une résolution qui établit une feuille de route pour une solution politique. Outre des négociations opposition-régime et un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois. - NEGOCIATIONS DE GENEVE - - 20 jan 2016: Les principaux groupes de l'opposition politique et armée réunis à Ryad mettent en place le Haut comité des négociations, avec comme négociateur en chef Mohamed Allouche, un chef du groupe rebelle armé prosaoudien Jaich al-Islam, en vue des pourparlers avec le régime à Genève prévus le 29 janvier. La nomination d'Allouche est critiquée par d'autres opposants et la Russie. - 28 jan: L'opposition réunie à Ryad fait savoir qu'elle refuse de participer aux discussions tant que les bombardements de zones civiles et le siège par le régime de localités assiégées se poursuivent. - 29 jan: La délégation du régime arrive à Genève pour participer aux pourparlers parrainés par l'ONU, qui devaient débuter dans l'après-midi en l'absence de l'opposition. AFP