Paris appelle ses ressortissants à quitter le Yémen et va fermer son ambassade
11 février 2015 à 11h58 par La rédaction
La France a appelé mercredi sa centaine de ressortissants au Yémen à quitter le pays "dans les meilleurs délais" et annoncé la fermeture "provisoire" de son ambassade à compter de vendredi, dans un message publié sur son site diplomatique.
"Compte tenu des derniers développements politiques, et pour des raisons sécuritaires, cette ambassade vous invite à quitter provisoirement le Yémen, dans les meilleurs délais, en empruntant les vols commerciaux à votre convenance", peut-on lire sur le site de l'ambassade. La représentation française sera "provisoirement et jusqu'à nouvel ordre fermée à compter du vendredi 13 février 2015".
Il s'agit d'une recommandation, pas d'une évacuation, a précisé une source diplomatique, ajoutant que les intérêts français seraient représentés par l'ambassade du Maroc.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont déjà fermé leur ambassade à Sanaa et commencé à évacuer leurs diplomates en raison de l'aggravation de la crise au Yémen, où une puissante milice chiite tente d'asseoir son pouvoir.
Dans un discours télévisé mardi soir, le chef de la milice chiite, Abdel Malek al-Houthi, avait pourtant tenté de rassurer les missions diplomatiques dans la capitale yéménite en assurant qua la situation sécuritaire était "très stable" à Sanaa.
Sa milice, qui est entrée en septembre à Sanaa, et qui contrôle déjà des provinces du Nord, a annoncé vendredi la dissolution du Parlement et l'installation de nouvelles instances dirigeantes, après avoir poussé fin janvier à la démission le président Abd Rabbo Mansour Hadi en s'emparant par la force de bâtiments officiels.
Des discussions sous l'égide de l'ONU, en vue d'une sortie de crise, semblent piétiner.
Les miliciens chiites, appelés houthis, insistent sur la dissolution du Parlement, alors que les autres partis politiques veulent garder cette assemblée qui représente à leurs yeux la dernière institution légitime du Yémen après la démission du président et du gouvernement.
AFP