OCDE: espérance de vie à 80,5 ans, plus de dix ans gagnés depuis 1970
5 novembre 2015 à 13h23 par La rédaction
L'espérance de vie a progressé de plus de dix ans depuis 1970 dans les pays de l'OCDE pour s'établir en moyenne à 80 ans et demi en 2013, mais des écarts importants "persistent" entre pays, tandis que les Etats-Unis figurent désormais en bas de tableau, selon un rapport de l'organisation internationale publié mercredi. L'espérance de vie "continue d'augmenter régulièrement" de trois à quatre mois par an en moyenne et "rien ne laisse présager un ralentissement" dans la zone OCDE, explique l'Organisation de coopération et de développement économiques qui regroupe 34 pays dont beaucoup de pays riches et des émergents comme Mexique, Chili ou Turquie. Le Japon, l'Espagne, la Suisse, l'Italie et la France font figure de pays les plus vertueux: l'espérance de vie à la naissance des hommes et femmes confondus (calculée pour 2013), y dépasse les 82 ans avec la palme pour le Japon (83,4 ans) et l'Espagne (83,2 ans), selon l'étude annuelle "Panorama de la santé 2015". L'espérance de vie à la naissance correspond au nombre d'années que peut espérer vivre en moyenne une génération qui resterait soumise aux conditions de mortalité de son année de naissance. En bas du classement, on trouve le Mexique (74,6 ans), la Hongrie (75,7 ans), la Slovaquie (76,5 ans) et la Turquie (76,6 ans). Ce dernier pays a pourtant réalisé "d'importants gains de longévité" et se rapproche rapidement de la moyenne, souligne l'OCDE. Les Etats-Unis n'apparaissent que vers le bas du classement avec une espérance de vie à la naissance de 78,8 ans, soit la 28e place sur 34 alors qu'il est pourtant numéro un pour les dépenses de santé par habitant. L'espérance de vie s'est allongée de manière "beaucoup plus modeste" aux Etats-Unis que dans les autres pays riches depuis 1970 et elle y est aujourd'hui "inférieure à la plupart des autres pays de l'OCDE en raison de taux de mortalité plus élevés liés à des comportements" néfastes, note l'organisation. Elle énumère des "taux d'obésité plus élevés", une "consommation plus forte de médicaments et de drogues illicites", des "taux plus élevés de victimes d'accidents de la route et d'homicides". Ce mauvais classement s'explique aussi par la "situation socio-économique difficile pour une forte proportion de la population et des problèmes d'accès et de coordination des soins pour certains groupes de population", ajoute l'organisation. AFP