Maroc/Elections : Le CNDH recommande à "élargir le corps électoral" aux étrangers et à renforcer la parité

Modifié : 5 mars 2015 à 17h29 par La rédaction

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L'une des plus importantes recommandations du Conseil national des droits humains (CNDH) publiées dans un mémo rendu publique mercredi, l'appel à "élargir le corps électoral" lors des scrutins locaux  à "tous les étrangers résidant régulièrement au Maroc pendant une période qui ne peut être inférieure à cinq ans"

 

Le Maroc compte selon les estimations officielles près de 80.000 Français, 2.000 Espagnols et 18.000 ressortissants essentiellement d'Afrique subsaharienne régularisés lors d'une campagne exceptionnelle lancée en 2014 par les autorités.

 

La nouvelle Constitution du Maroc, adoptée par référendum en 2011 dans le contexte du Printemps arabe, ouvre la voie au vote des étrangers lors des élections communales sous réserve de signature d'accords de réciprocité avec leurs pays d'origine.

 

La question de la parité a également recommandé au gouvernement en "les mécanismes d'accès des femmes aux mandats électifs" au niveau local et régional, via notamment une augmentation du "nombre de sièges réservés aux femmes dans les communes soumises au scrutin uninominal".

 

Les personnes handicapées ou à mobilité réduite devraient aussi bénéficier d'un "accès facile" aux bureaux de vote et les "prestations audiovisuelles électorales" devraient pour leur part être traduites dans le langage des signes, poursuit le mémo du CNDH.

 

Des scrutins locaux et régionaux sont prévus à partir du 4 septembre prochain, prélude aux élections législatives, l'année suivante, qui verront le patron du parti islamiste remettre son poste de chef de gouvernement en jeu.

 

Chef du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane a été nommé par le roi Mohammed VI fin 2011, dans la foulée du succès historique obtenu par sa formation aux législatives.

 

A mi-mandat, cet été, M. Benkirane restait relativement populaire, même si sa cote de popularité a sensiblement diminué (autour de 45%, selon des études).

 

Avec AFP