Maroc: arrestation d'un Algérien membre présumé du groupe Jund al-Khilafa

26 janvier 2015 à 13h42 par La rédaction

RADIO ORIENT

Un ressortissant algérien membre présumé de Jund al-Khilafa, groupe armé qui a revendiqué l'assassinat du Français Hervé Gourdel, a été arrêté dans la région d'Oujda (nord-est), ont annoncé dimanche soir les autorités marocaines, indiquant qu'une seconde personne était recherchée.

 

L'opération, menée par la police judiciaire après "plusieurs mois d'enquête de la Direction générale de la surveillance du territoire" (DGST), s'est déroulée à proximité de la ville frontalière d'Ahfir, à une trentaine de kilomètres au nord d'Oujda, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, qui ne mentionne pas de date.

 

Ce ressortissant algérien, dont l'identité n'est pas communiquée, était notamment "en possession de grandes quantités de substances dangereuses", et son interpellation a aussi permis la découverte "d'armes à feu", est-il noté.

 

D'après la même source, les investigations ont en outre "révélé que le suspect était en compagnie d'une autre personne, dont l'identification fait l'objet d'une enquête".

 

Peu après avoir prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI), Jund al-Khilafa a revendiqué l'enlèvement puis l'assassinat, en septembre dernier, d'Hervé Gourdel, un guide de haute montagne de 55 ans, dans le massif du Djurdjura, au sud-est d'Alger.

 

L'armée algérienne, qui avait mobilisé 3.000 soldats, a finalement retrouvé son cadavre mi-janvier, à une vingtaine de km du lieu de son enlèvement, et la dépouille sera transférée lundi en France.

 

Dans le cadre de l'enquête, des poursuites ont par ailleurs été lancées contre 15 personnes, toutes de nationalité algérienne. Au moins six jihadistes, dont le chef de Jund al-Khilafa, Abdelmalek Gouri, ont été tués depuis.

 

Fin novembre, le Maroc a de son côté annoncé l'arrestation, dans la région de Berkane, proche d'Oujda, de six hommes auteurs d'une vidéo dans laquelle ils annonçaient "l'apparition des Jund Al-Khilafa" dans le royaume.

 

La longue frontière commune entre l'Algérie et le Maroc est officiellement fermée depuis plus de 20 ans, sur fond de contentieux diplomatique persistant. Elle est toutefois le théâtre de divers trafics de contrebande, même si des mesures ont été prises par Alger et Rabat depuis un an (construction de barrières et de fossés, renforcement des surveillances...) pour la rendre plus hermétique.

 

AFP