Lutte antiterroriste : organisation d'un "mini-sommet" franco-belge

26 janvier 2016 à 15h55 par La rédaction

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Manuel Valls devrait se rendre à Bruxelles le 1er février prochain pour "renforcer" la coopération entre les deux pays après les attentats de Paris.

 

Ce lundi, le Premier ministre belge Charles Michel a annoncé qu'il recevrait son homologue français Manuel Valls le 1er février prochain à Bruxelles, en présence également des ministres français de la Justice et de l'Intérieur, afin de "renforcer" la coopération après les attentats de Paris. "Avec la France, nous avons travaillé main dans la main après les attentats du Bataclan. La coopération entre nos services est excellente et donne des résultats. Elle montre aussi ce qui est perfectible et ce qui nécessite d'être renforcé", a déclaré Charles Michel lors d'un discours devant le corps diplomatique belge réuni à Bruxelles. "Lundi prochain, je ferai encore le point avec mon homologue français Manuel Valls et nos ministres de l'Intérieur et de la Justice respectifs sur toutes ces questions", a-t-il précisé, selon le texte du discours diffusé sur son site internet.

 

La Belgique sous le feu des critiques

 

Sans être jusqu'ici officiellement confirmée, cette idée de "mini-sommet" franco-belge était évoquée depuis plusieurs semaines tant à Paris qu'à Bruxelles, d'autant que selon l'enquête, les attentats qui ont fait 130 morts ont été fomentés en grande partie depuis la Belgique. La Belgique, et en particulier ses services de police et de renseignement, ont été critiqués, notamment par des analystes et médias français, pour n'avoir pas réussi à empêcher les attaques, alors que plusieurs de leurs auteurs étaient fichés et recherchés en Belgique, dont l'un des organisateurs des attentats, Abdelhamid Abaaoud. "La Belgique a fait l'objet d'un fameux +bashing+ dans certains pays suite à ces attentats. Cette image négative, nous devons la redresser au plus vite", a lancé Charles Michel aux diplomates belges.  "Non, la Belgique n'est pas une zone de non-droit. Oui, nous prenons des mesures et, oui, nous obtenons des résultats", a-t-il plaidé. Le chef du gouvernement belge a mis en garde contre tout relâchement : "La menace reste devant nous. Elle est présente, et elle demandera encore des efforts soutenus", a-t-il averti.

 

AFP