Le roi du Maroc reporte de quelques jours sa visite en Arabie saoudite

30 avril 2015 à 14h06 par La rédaction

RADIO ORIENT

Le roi du Maroc Mohammed VI, dont le pays participe au côté de Ryad à la coalition arabe au Yémen, a reporté de quelques jours sa visite de travail en Arabie saoudite, qui devait débuter mercredi, a annoncé le Cabinet royal marocain.

 

Les rois du Maroc et d'Arabie "ont décidé le report pour quelques jours" de cette visite de travail "en raison des changements fondamentaux opérés mardi soir" par le roi Salmane, selon le Cabinet royal cité par l'agence MAP.

 

Dans le cadre d'un vaste remaniement surprise, le souverain saoudien a en effet nommé un de ses neveux, Mohammed ben Nayef, comme prince héritier et l'un de ses fils, Mohammed ben Salmane, comme futur prince héritier, c'est à dire deuxième dans l'ordre de succession.

 

Mercredi lors d'un entretien téléphonique, le roi Mohammed VI a félicité son homologue saoudien pour ces nominations.

 

La visite du roi du Maroc en Arabie va intervenir alors que Rabat participe depuis la fin mars aux opérations militaires d'une coalition arabe menée par le royaume sunnite d'Arabie saoudite contre des rebelles chiites au Yémen, soutenus par l'Iran.

 

Les autorités marocaines avaient alors expliqué avoir "décidé d'apporter toutes les formes d'appui à la coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen dans ses dimensions politique, de renseignement, logistique et militaire".

 

Ce soutien comprend "la mise à disposition de la coalition des Forces Royales Air stationnées aux Emirats", avaient-elles ajouté. La presse locale avait évoqué la participation de six F-16 marocains.

 

Le Maroc entretient des rapports étroits avec l'Arabie saoudite et plus largement avec les six monarchies arabes de la péninsule membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

 

Le CCG avait proposé en 2011 à Rabat, ainsi qu'à Amman, de rejoindre ce club, resté fermé depuis sa création en 1981. Si cette offre n'a pas abouti, l'organisation a créé au cours des mois suivants un fonds de cinq milliards de dollars en faveur des deux pays.

 

AFP