Le G7 et les pays du Golfe promettent à l'ONU 1,8 milliard de dollars pour les réfugiés

30 septembre 2015 à 13h50 par La rédaction

RADIO ORIENT

Le G7 et les pays du Golfe se sont engagés mardi à fournir 1,8 milliard de dollars pour le financement des organisations spécialisées de l'ONU confrontées à la pire crise de réfugiés depuis 70 ans.

 

"Nous nous sommes mis d'accord pour fournir ensemble 1,8 milliard de dollars aux agences d'aide internationale des Nations unies, particulièrement l'agence de l'ONU pour les réfugiés et le Programme alimentaire mondial", a déclaré à la presse le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

 

Cet engagement a été annoncé à New York après une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 - Grande-Bretagne, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon et Etats-Unis - avec leurs homologues du Koweït, du Qatar, d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, d'Autriche, des Pays-Bas, de Norvège, de Suède, de Suisse et de Turquie.

 

L'Allemagne s'est engagée à elle seule à verser 100 millions d'euros.

 

La décision intervient après que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré que les organisations humanitaires de l'ONU étaient "en faillite" à l'ouverture de la session annuelle de l'assemblée générale des Nations Unies.

 

Pour sa part, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé que son pays s'engageait séparément à verser 1,5 milliard de dollars pour aider à résoudre la crise des réfugiés au Moyen-Orient.

 

Ce montant incluera 810 millions de dollars consacrés à l'aide aux réfugiés irakiens et syriens -- le triple de l'aide apportée par le Japon l'an dernier --, le reste allant aux opérations de maintien de la paix.

 

La communauté internationale fait face à sa pire crise migratoire depuis la Seconde guerre mondiale, le nombre de déplacés et de réfugiés suite aux multiples conflits dans le monde ayant atteint le niveau record de 60 millions de personnes.

 

Quatre millions de Syriens ont déjà fui leur pays et des centaines de milliers sont passés en Europe à la recherche d'une vie meilleure.

 

Le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres a remercié l'Allemagne et les pays donateurs pour leurs nouvelles contributions, soulignant que les agences de l'ONU n'arrivaient pas à assurer "le minimum vital" aux réfugiés. "C'est l'une des raisons pour lesquelles nous voyons de plus en plus de réfugiés partir plus loin, car il est devenu impossible pour eux de subsister dans les premiers pays d'accueil".

 

Une des principales causes de la crise migratoire, la guerre en Syrie, devait occuper de nouveau une place centrale aux Nations unies mercredi.

 

La Russie va présider une réunion du Conseil de sécurité pour discuter des moyens de lutter contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.

 

Ban Ki-moon organise, lui, un sommet sur la crise migratoire, en marge des travaux de l'assemblée, afin de tenter de définir une réponse globale à cette crise.

 

L'ONU a fait une demande record de 20 milliards de dollars pour faire face à ses besoins cette année pour faire face à la crise migratoire, six fois le niveau d'il y a dix ans.

 

Elle a uniquement reçu le tiers des fonds dont elle a besoin pour la Syrie et la moitié de l'aide nécessaire pour l'Irak, le Sud Soudan et le Yémen.

 

AFP