La grogne sociale monte en Tunisie
27 novembre 2013 à 16h44 par La rédaction
Trois régions tunisiennes --Siliana, Gafsa et Gabès (ouest)-- étaient paralysées mercredi par des grèves contre divers mesures des autorités.
A Siliana, il s'agissait de marquer le 1er anniversaire de la répression d'un mouvement social qui avait fait en trois jours quelque 300 blessés, notamment par des tirs de chevrotine.
Le syndicat UGTT, organisateur de la grève, reproche au pouvoir de ne pas avoir pris en charge les blessés ni investi dans le développement économique régional comme il l'avait promis à l'époque.
"Le gouvernement n'a pas tenu ses engagements contenus dans la convention de décembre 2012 qui prévoit qu'il s'occupera des soins des blessés et de leurs besoins matériels et physiques", a expliqué, avant les heurts, le secrétaire général adjoint de l'union régionale de l'UGTT, Ahmed Chefaï.
A Gafsa et Gabès, les grèves ont été décidées pour protester contre la décision de ne pas inclure ces régions à la liste de celles où des centres hospitaliers universitaires seront bâtis dans les prochaines années.
Les organisateurs ont interprété cette décision comme la preuve que le gouvernement ne lutte pas contre les disparités de développement entre les régions, un des facteurs de la révolution de 2011 qui avait été largement nourrie par des revendications sociales.
AFP