Journée de la laïcité : L'Education nationale a "un rôle majeur" pour défendre la laïcité (Najat Vallaud-Belkacem)

9 décembre 2015 à 14h43 par La rédaction

RADIO ORIENT
"L'Education nationale a un rôle majeur à jouer" pour expliquer et défendre le principe de la laïcité, a déclaré mercredi Najat Vallaud-Belkacem, à l'occasion de la seconde journée nationale de la laïcité, 110 ans après la loi de séparation des Eglises et de l'Etat. "Il n'y a que dans les établissements scolaires qu'on voit passer toute une classe d'âge", a affirmé la ministre lors d'une visite au collège Henri Matisse dans le XXe arrondissement de Paris. "C'est bien dans les établissements scolaires qu'il faut que ce travail soit fait".  La laïcité est "ce qui permet de vivre dans un pays où on va tous être traités pareil, quelle que soit notre religion ou absence de religion", a-t-elle expliqué à des collégiens, soulignant que les habitants de certains pays où cette séparation n'existe pas sont persécutés en raison de leurs croyances.  Des élèves membres du Conseil de vie collégienne ont montré à la ministre les trois "murs d'expression" que les élèves ont remplis en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre. "Les musulmans ne sont pas terroristes", a par exemple lu un élève, expliquant que c'est "bien sûr pour ne pas faire l'amalgame".  Parmi les autres messages, "Pourquoi des gens qui n'ont rien fait sont morts vendredi soir?" ou "Faites l'amour, pas la guerre, les capotes ça coûte moins cher que les bombes nucléaires".  Des élèves de 6e travaillaient eux sur la charte de la laïcité, avec leur professeur d'histoire-géographie, choisissant chacun un article du texte pour en tirer une expression personnelle (poème, dessin...). La journée de la laïcité, mise en place dès 2014, "prend une résonance toute particulière" après les attentats de janvier et de novembre, mais aussi "parce que nous sommes au 110e anniversaire de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat", a dit la ministre à la presse.  Toutefois, la "laïcité a deux ennemis: "ceux qui refusent la séparation de l'Eglise et de l'Etat et qui veulent faire prévaloir leur religion sur les règles de l'Etat" et "ceux qui sous prétexte de la défendre, la dévoient en l'instrumentalisant contre une religion".  Et "malheureusement, beaucoup de jeunes ont fini par se demander si ce n'était pas leur ennemi, la laïcité, si ça n'était pas une façon de leur refuser d'avoir telle ou telle religion". AFP