Jihad : la ministre de la justice annonce "des programmes de désendoctrinement"

Modifié : 4 octobre 2014 à 1h36 par La rédaction

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 La ministre de la Justice Christiane Taubira a estimé mercredi à Marseille que la mise en place de "programmes de désendoctrinement" était devenue indispensable en France pour lutter contre la radicalisation et le départ de candidats au jihad vers la Syrie ou l'Irak.

 

"Le Royaume-Uni, dans la logique anglo-saxonne, a mis en place des programmes de désendoctrinement, de déradicalisation depuis plusieurs mois. C'est moins dans notre culture, mais c'est devenu indispensable", a jugé la garde des Sceaux, "parce qu'il faut faire en sorte que ces jeunes filles et ces jeunes gens échappent à cet endoctrinement, à ce lavage de cerveau et à cet entraînement vers des actions".

 

Cette mesure s'inscrit dans la continuité du plan "antijihad, présenté en avril dernier. "Nous avons mobilisé une sociologue pour travailler sur les méthodes de lutte contre l'endoctrinement", a expliqué Mme Taubira, qui indique que la France a "regardé ce qui se fait dans d'autres pays qui sont touchés", notamment, donc, le Royaume-Uni.

 

Un peu plus tôt, lors d'un point de presse, le procureur de Paris François Molins avait revu à la hausse le nombre de candidats au Jihad qui avait été comptabilisés par les autorités, qu'il a évalué à près de 1.000", tout en soulignant que "ce sont des chiffres sur ce que l'on sait". "21% sont des convertis", a-t-il précisé.

 

Au printemps, les ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la Justice avaient présenté un plan antijihad, dont une des mesures phares a été la création d'une plateforme internet et la création d'un numéro vert permettant de signaler un proche qui présente "des risques de rupture" ou de radicalisation.

 

L'Assemblée nationale a voté également mi-septembre un projet de loi de "lutte contre le terrorisme", qui crée notamment une interdiction de sortie du territoire pour freiner les départs croissants de jeunes Français candidats au jihad en Syrie.

 

AFP