Algérie/marché pétrolier: gel des recrutements de fonctionnaires en 2015

25 décembre 2014 à 12h53 par La rédaction

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Le gouvernement algérien a décidé de geler les recrutements dans la fonction publique pour faire face à la baisse des prix du pétrole, la principale ressource du pays, a annoncé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, cité jeudi par la presse.

 

"Pour 2015, les recrutements dans la fonction publique, tous secteurs confondus, seront gelés", a déclaré le Premier ministre.

 

La fiscalité pétrolière contribue pour 60% (BIEN 60) au budget de l'Etat en Algérie qui tire plus de 95% de ses recettes externes de la vente d'hydrocarbures.

 

Outre le gel des salaires, "les grands projets qui ne revêtent pas un caractère urgent, à l'exemple des chantiers de tramway et de transport ferroviaire, seront reportés", selon M. Sellal qui a aussi fait allusion à un gel des hausses de salaire.

 

En 2011, le gouvernement algérien avait fortement augmenté les salaires des fonctionnaires, une mesure qui avait permis d'enrayer les revendications sociales nées dans le sillon du "Printemps arabe", déclenché en Tunisie voisine.

 

Ces augmentations ont conduit à une poussée inflationniste et la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, avait appelé le gouvernement, lors d'une visite en 2013 à Alger, à limiter les dépenses publiques de l'Etat afin de juguler cette poussée.

 

M. Bouteflika a qualifié la crise pétrolière de "sévère" et jugé que ses conséquences à court terme étaient "imprévisibles".

 

Toutefois, il a exclu à ce stade toute remise en cause de la politique d'investissements publics, qui demeure le moteur de la croissance et de la création d'emplois et décidé de maintenir son programme quinquennal (2015/2019) d'un montant de près de 250 milliards de dollars (environ 200 milliards d'euros).

 

AFP