Algérie : La corruption gangrène l'économie

14 juillet 2013 à 1h07 par La rédaction

RADIO ORIENT

Deux rapports pointent du doigt la corruption qui gangrène le secteur de l'économie en Algérie.

 

Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) a remis mardi 9 juillet au gouvernement algérien un rapport qui préconise le durcissement de la législation sur la corruption« Il faut une lutte sans merci contre cette gangrène qui sévit particulièrement dans le secteur public et qui dégrade l'image de l'Algérie », a réclamé le président de l'organisme gouvernemental.

 

 

Par ailleurs, l'ONG Transparency International a publié le 9 juillet 2013, son baromètre mondial de la corruption 2013 où l'Algérie occupe le 105e rang sur les 107 pays concernés par le sondage soit deux places avant le dernier où aucun secteur d'activité, aucune corporation ou institution n'est épargné par ce cancer de la corruption, indique le quotidien le Matin.

 

Le rapport indique que  74% des Algériens pensent que le milieu des affaires est gangréné par la corruption. La justice algérienne est discréditée aux yeux des citoyens, 72% des Algériens considérant que les instances judiciaires sont affectées par la corruption, contre 67% et 62% concernant les partis politiques et le Parlement.

 

Le site afrik.com s'interroge sur la position du Parlement vis-à-vis de ce fléau qui gangrène l'économie du pays : «  En refusant d'ouvrir un débat sur la corruption, le Parlement algérien serait-il en train d'ouvrir la voie au dérapage ? ». Le site d'information explique qu'une demande d'un débat sur ce phénomène a été initiée par le chef du groupe parlementaire du Front pour la justice et le développement (FJD), Lakhdar Benkhelaf. Demande qui a été refusée par le Bureau de la première Assemblée, censé pourtant défendre les intérêts moraux et matériels du peuple.

 

L'Assemblée populaire nationale est aussi indexée pour être restée de marbre devant les grands scandales qui ont éclaboussé le géant national des hydrocarbures Sonatrach, groupe pétrolier public qui assure près de 98% des recettes en devises de l'Algérie. Ses responsables ont été accusés à plusieurs reprises depuis 2010 d'avoir reçu des pots-de-vin versés par des firmes étrangères pour obtenir des contrats. L'ancien ministre de l'énergie Chakib Khelil aurait été partie prenante de ces transactions illégales.

 

 

Sources : Le Matin, Jeune Afrique, Afrik.com