Aide au Yémen: l'ONU réclame environ 274 millions de dollars

17 avril 2015 à 15h09 par La rédaction

RADIO ORIENT

Les Nations unies et des organisations humanitaires au Yémen ont réclamé vendredi une "contribution urgente" de 273,7 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires dans ce pays pauvre dévasté par la guerre.

 

Selon un communiqué de l'ONU publié à Amman, "les Nations unies et leurs partenaires humanitaires au Yémen ont demandé aujourd'hui (vendredi) à la communauté internationale une contribution urgente de 273,7 millions de dollars US pour répondre aux besoins vitaux et de protection de plus de 7,5 millions de personnes touchées par l'intensification du conflit".

 

"Les frappes aériennes et les combats ont poussé des milliers de familles à fuir leurs foyers. Les familles ordinaires luttent pour avoir accès aux soins de santé, à l'eau, à la nourriture et au carburant -besoins essentiels à leur survie", a-t-on ajouté.

 

La situation humanitaire ne cesse de se détériorer dans ce pays en proie depuis des années à la violence. La crise a dégénéré en guerre ouverte après que les rebelles chiites ont lancé en juillet 2014 une offensive qui leur a permis de s'emparer du pouvoir à Sanaa et de prendre plusieurs régions du centre et de l'ouest du pays. Ils tentent actuellement de conquérir Aden, la capitale du sud.

 

L'Arabie saoudite, cherchant à stopper la progression des rebelles Houthis liés à l'Iran chiite, a lancé le 26 mars avec d'autres pays arabes des raids aériens contre leurs positions.

 

Les violences ont fait depuis la mi-mars des centaines de morts dont un grand nombre de civils et provoqué une crise humanitaire avec une pénurie de vivres et de médicaments en plus d'un manque d'eau, d'électricité et de carburant.

 

Selon le communiqué de l'ONU, les besoins les plus urgents sont les aides médicales et alimentaire, l'eau potable, les abris et le soutien logistique.

 

"Les organisations humanitaires ont besoin de toute urgence de ressources pour la gestion d'un nombre important de victimes", a ajouté le communiqué, précisant toutefois que "l'accès aux personnes à travers le pays reste extrêmement limité en raison de l'insécurité et des défis logistiques".

 

AFP