Afrique/développement: Le fonds Africa50 officiellement créé au Maroc

4 septembre 2014 à 15h02 par La rédaction

RADIO ORIENT

Le fonds "Africa50" destiné à favoriser l'investissement, public comme privé, dans les infrastructures du continent, a été inauguré mercredi 3 septembre à Casablanca, la capitale économique du Maroc, avec pour objectif de lever "à court terme" trois milliards de dollars.

 

Casa Finance City (CFC), la place financière de Casablanca, a été retenue parmi neuf candidatures pour abriter cette structure créée à l'initiative de la Banque africaine de développement (BAD) pour financer des projets d'infrastructures, notamment dans l'énergie et les Transports, a relevé le vice-président de la BAD chargé des finances, Charles Boamah, cité par l'agence MAP.

 

Qualifiant de "défi majeur" la réduction des coûts énergétiques en Afrique, il a évoqué l'ambition de lever "trois milliards de dollars à court terme" --dont 500 millions fournis par la BAD-- "et 10 milliards USD à long terme".

 

Des visites vont rapidement intervenir dans plusieurs pays d'Afrique, sachant que de premiers projets ont déjà été définis, a-t-il avancé.

 

"Indépendant" de la BAD, le Fonds "sera établi comme une société financière à vocation commerciale avec sa propre structure de bilan, de gestion et de gouvernance. Ses opérations seront réalisées à travers une branche d'activité de développement de projets", a encore précisé M. Boamah.

 

Il émettra "trois catégories d'actions" à destination des Etats, des institutions publiques, régionales et internationales de financement, mais aussi "des sociétés privées et particuliers". "Le privé peut aussi être un actionnaire, contrairement à la BAD où l'actionnariat est réservé aux Etats", a noté le responsable.

 

Ce projet de "plate-forme de financement" avait été lancé l'an dernier lors des Assemblées annuelles de la BAD, à Marrakech. Les dirigeants de l'institution avaient fait valoir qu'une croissance soutenue en Afrique passait prioritairement par un investissement massif dans les infrastructures, "déficientes" à ce jour.

 

AFP