6 février, journée mondiale contre lâ??excision
6 février 2014 à 11h44 par La rédaction
Le collectif « Excision parlons-en ! » organise au ministère des Affaires étrangères à Paris son premier colloque, le 6 février, à l'occasion de la journée internationale contre les mutilations sexuelles féminines instituée par les Nations Unies. Des experts d'institutions internationales, des responsables associatifs et des représentants politiques analyseront les défis qui restent à surmonter pour mettre fin à la pratique de l'excision.
Six tables rondes seront au programme pour analyser les mutilations sexuelles féminines sous l'angle de la santé, du droit et des dynamiques sociales. Et ce, à l'échelle non seulement française mais aussi africaine et mondiale.
A cette occasion, l'avis que la Commission nationale consultative des droits de l'Homme vient de publier sur l'excision en France, sera présenté par sa présidente Christine Lazerge.
Dans ce texte, l'institution nationale de protection des droits de l'homme rappelle l'importance de s'engager activement contre ces violations barbares des droits fondamentaux des femmes. Dans un contexte de persistance inquiétante de la pratique, une vigilance accrue est nécessaire.
Par ailleurs, la présidente d'UNICEF France, Michèle Barzach, proposera une mise en perspective internationale qui a été proposée dans le dernier rapport de l'UNICEF qui analyse la prévalence des mutilations génitales féminines et de l'excision (MGF/E) et les tendances dans 29 pays. Ce rapport s'appuie sur les données de plus de 70 enquêtes représentatives de la situation nationale menées sur une période de 20 ans, pour parvenir à la conclusion que ces pratiques ont reculé dans un certain nombre de pays. D'autres changements majeurs sont également en train de s'opérer.
Trois ministres français sont également attendus. Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, ouvrira les discussions. Pascal Canfin, ministre délégué au Développement, décryptera les enjeux qui entremêlent lutte contre l'excision et développement socio-économique. Enfin, Yamina Benguigui, ministre déléguée à la Francophonie, clôturera les débats.