Face à la sécheresse et à la chaleur record, le Maroc renforce son système d’alerte météo

 Avec un déficit pluviométrique moyen de 24,7%, le pays subit actuellement un cycle de sécheresse ininterrompu depuis 2018. Pour faire face aux épisodes climatiques comme la canicule, le pays s’organise pour informer les habitants. 
Fin juin, des records mensuels de température ont été battus dans plusieurs villes marocaines. A Ben Guerir, au centre du pays, le mercure s'est ainsi envolé jusqu'à 46,4 °C.

Pour les trois prochains mois, "des températures supérieures aux normales saisonnières" sont attendues, alerte Meriem Alaouri, cheffe par intérim du Centre national du climat du Maroc. 

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Comme dans le reste du monde, le royaume fait face à un déréglement climatique— vagues de chaleur, orages, inondations. Aussi des bulletins de vigilance sont transmis aux autorités, à la protection civile et aux médias. Et depuis quelques années, les responsables locaux sont alertés par SMS pour prévenir à leur tour les habitants.

Les services météos développent également une présence sur les réseaux sociaux pour rendre l'information accessible, et le Maroc planche sur un projet baptisé « Smart Alert » qui permettra d’envoyer directement les bulletins météo sur les téléphones des habitants. 

Les Marocains connaissent le visage ou la voix de Lhoussaine Youabd. Cet ingénieur en météorologie du Centre national de prévision de Casablanca intervient dans les médias à chaque alerte météo. Et pour que le message soit reçu 5 sur 5, il intervient en arabe classique, en arabe dialectal ou en  tamazight et tachelhit. L’objectif est d’alerter notamment les habitants des zones rurales.