"Entrisme islamiste" : Macron dévoile une série de mesures "répressives" et annonce une loi pour fin 2025
Modifié : 7 juillet 2025 à 19h00 par Loïc Barrière
Le président français, Emmanuel Macron a annoncé la création de nouveaux outils de sanctions financières et administratives pour mieux lutter contre "l'entrisme islamiste".
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Concernant les dispositions nécessitant une modification législative, le chef de l'État a exprimé le souhait de voir aboutir un projet de loi « d’ici la fin de l’été », afin qu’il soit « applicable d’ici la fin de l’année ». Il a également indiqué qu’il recevrait à l’automne les représentants du Forif (Forum de l’islam de France).
Le président de la République a détaillé plusieurs mesures arrêtées lors du Conseil de défense convoqué après la publication, en mai, d’un rapport sur les Frères musulmans. Ce document alerte sur une « menace pour la cohésion nationale », du fait du développement d’un islamisme qualifié de « par le bas ».
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Parmi les décisions annoncées figure la création d’un nouvel outil de gel des apports financiers et monétaires, en élargissant les dispositifs déjà en vigueur dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Un élargissement du champ des dissolutions administratives a également été acté : alors que celles-ci ne concernent pour l’heure que les personnes morales, elles pourront s’étendre aux fonds de dotation.
Autre disposition : la mise en place d’un « régime coercitif » de dissolution des biens appartenant à des organisations déjà dissoutes.
Le président a par ailleurs demandé le renforcement du régime d’interdiction administrative des ouvrages illicites, notamment par l’allongement du délai de prescription, et le déploiement de mesures ciblées contre la provocation à la discrimination ou à la violence.
Enfin, le Conseil de défense a décidé de renforcer la formation des imams en France, avec l’objectif affiché de réduire la dépendance aux pays d’origine.
Emmanuel Macron a conclu en appelant à un discours d’apaisement à l’égard de tous les citoyens de confession musulmane qui « respectent pleinement les règles de la République ».