Congrès des maires : Sébastien Lecornu veut rassurer les élus locaux inquiets pour leurs finances et leurs pouvoirs
Modifié : 20 novembre 2025 à 12h09 par François-Xavier De Calonne
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Sébastien Lecornu clôture ce jeudi le congrès des maires avec un objectif clair : rassurer des élus locaux préoccupés par leurs finances et leur rôle dans un contexte politique incertain. Le Premier ministre arrive avec une volonté affichée « d’apaisement », alors que les municipales de mars prochain approchent.
Les maires expriment de fortes inquiétudes face à un environnement budgétaire tendu et aux incertitudes entourant le projet de décentralisation cher au chef du gouvernement. Le locataire de Matignon doit présenter le mois prochain un projet de loi visant à simplifier et renforcer le pouvoir local, notamment en clarifiant les compétences entre l'État et les collectivités.
Pour Sébastien Lecornu, cette réforme doit permettre de décentraliser des compétences, mais aussi des responsabilités, accompagnées de moyens budgétaires et fiscaux adaptés. Une revendication partagée par l’Association des maires de France (AMF), qui réclame depuis longtemps un réel renforcement des pouvoirs locaux, après la disparition progressive de nombreux leviers fiscaux des communes.
Une réforme qui suscite le scepticisme de l’AMF
Le président de l’AMF, David Lisnard, se montre toutefois prudent. Sans majorité parlementaire solide, il doute de la capacité du gouvernement à porter une réforme d’ampleur :
« Dans un contexte où l'État est affaibli financièrement, sans majorité parlementaire et sans lisibilité claire des travaux gouvernementaux, quelle ambition réaliste pour une réorganisation profonde des pouvoirs publics ? »
Les élus s’inquiètent également du manque de vocations municipales. Lors des prochaines élections, y compris dans les communes de moins de 1 000 habitants, les listes devront être paritaires, ce qui complique encore davantage la constitution d’équipes.
L’insécurité et le trafic de drogue, autre préoccupation majeure des maires
Au-delà des enjeux institutionnels, l’insécurité liée au narcotrafic est devenue un thème central de la campagne municipale. L’assassinat du frère d’un militant très engagé contre le trafic de drogue à Marseille a ravivé les craintes et mis en lumière la diffusion du fléau.
Les associations d’élus alertent depuis deux ans sur l’extension du trafic, qui toucherait près de huit communes sur dix. Les maires sont fortement sollicités par leurs administrés, mais leur capacité d’action reste limitée : ils peuvent installer des caméras ou armer leur police municipale, mais leur marge de manœuvre s’arrête là. Certains expriment même des inquiétudes pour leur propre sécurité.
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