Boxe : combat au sommet à Ryad

Publié : 2 mai 2025 à 18h26 par Arthur CLAUDESAVOIE

ARTICLE SPORT

Quatre mois après avoir créé la surprise en terrassant Jaime Munguia par KO au 6e round, Bruno Surace retrouve le boxeur mexicain dans la nuit de samedi à dimanche, à Riyad. Un combat revanche à la saveur toute particulière pour le Marseillais, bien décidé à prouver que son exploit n’était pas un simple coup de chance.

Le 14 décembre dernier, Bruno Surace, inconnu du grand public, entrait dans la cour des grands en mettant fin aux espoirs mondiaux de Munguia, pressenti pour affronter Saul "Canelo" Alvarez. Ce soir-là, le Français avait changé le cours de sa carrière sur une seule droite. Un scénario digne d’un film, qu’il assume pleinement : « Le petit Français va chez le méchant Mexicain et le met KO. C’est une belle histoire, façon David contre Goliath », confiait-il alors à l'AFP.
Depuis, tout a changé. Sollicité par les médias, projeté dans une notoriété soudaine, le boxeur s’est professionnalisé. Mais le cœur de son quotidien reste le même : la boxe. « Parfois, on dit que certains athlètes se perdent dans les médias, et moi je sais que mon activité première, c’est le sport, la boxe. »,a t-il déclaré dans une interview publiée par CNEWS. À Marseille, il a enchaîné les entraînements intensifs avant de rejoindre Majorque pour des sparrings de haut niveau, notamment avec le Britannique Conor Benn.
« Le match aller ne vaut pas grand-chose si on ne fait pas le retour. Je ne veux pas laisser croire à un coup heureux »
À Riyad, l’ambiance sera tout autre que celle du vestiaire bricolé à Tijuana. Devant un public prestigieux, où devrait figurer Cristiano Ronaldo,  Surace montera sur le ring quelques heures avant la star mexicaine Canelo. Une affiche de gala, mais surtout un test de vérité." Je veux la revanche avec Munguia. Il m'a donné mon opportunité, je veux lui rendre et montrer que ce n'était pas un coup heureux. » , affirme-t-il à TV5MONDE.
Son entraîneur Amazigh Abrouk le confirme : « Bruno avait déjà le niveau depuis un moment, mais là, on a structuré tout autour. Il est prêt. » Même si Munguia sera revanchard, pas de panique dans le camp français : « En face c’est l’élite, mais il ne va pas monter sur le ring avec un troisième bras », ironise son coach à l'AFP.
À 26 ans, Bruno Surace joue gros. Et il le sait. « Moi, je n’ai rien à perdre. C’est lui qui a tout à perdre », tranche-t-il avec le calme de ceux qui savent ce qu’ils valent. A Riyad ce sera le combat de la confirmation pour le jeune français, le combat qui le fera officiellement entrer dans le top modiale.