Ziad Rahbani, figure emblématique de la scène culturelle libanaise, s’est éteint à 69 ans
Modifié : 26 juillet 2025 à 16h22 par Faris Ali
Le Liban pleure la disparition de Ziad Rahbani, musicien, compositeur et dramaturge de génie, décédé ce samedi 26 juillet 2025 à l’âge de 69 ans à Beyrouth.
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Fils de la légendaire chanteuse Fairouz et du célèbre compositeur Assi Rahbani, il laisse derrière lui une œuvre profondément marquée par l’engagement politique, l’expérimentation artistique et une critique acérée de la société libanaise.
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Selon un communiqué de l’hôpital où il était soigné, « le cœur du grand artiste et créateur Ziad Rahbani s’est arrêté de battre à 9h du matin ». L’annonce a aussitôt suscité une vague d’émotion dans tout le pays.
Artiste touche-à-tout, Rahbani a marqué plusieurs générations de Libanais par ses compositions musicales, ses textes engagés et surtout ses pièces de théâtre, dont certaines répliques sont devenues cultes. Visionnaire, il a su aborder avec lucidité des thèmes tels que la guerre civile, la folie, ou encore les fractures économiques et sociales, bien avant qu’ils ne déchirent le Liban.
Précurseur du « jazz oriental », Ziad a aussi contribué à moderniser le répertoire de sa mère Fairouz, en y intégrant des sonorités nouvelles et audacieuses, séduisant ainsi un public plus jeune. Son style unique alliait musique, satire politique et réflexion sociale.
Contrairement à Fairouz, qui est parvenue à incarner une figure d’unité nationale, Ziad a assumé un positionnement résolument engagé : laïc, proche des mouvements de gauche, il n’a eu de cesse de dénoncer les divisions confessionnelles et les injustices qui gangrènent son pays.
Les hommages n’ont pas tardé. Le président Joseph Aoun a salué « une conscience vive, une voix rebelle contre l’injustice ». Le Premier ministre Nawaf Salam a décrit Rahbani comme « un artiste libre et fidèle aux valeurs de dignité et de justice, qui disait ce que beaucoup n’osaient pas dire ».
L’actrice Carmen Lebbos, ancienne compagne de l’artiste, a exprimé sa douleur sur les réseaux sociaux : « Je sens que tout est fini, je sens que le Liban est devenu vide. »
Le ministre de la Culture Ghassan Salamé a quant à lui évoqué la dégradation de son état de santé : « Nous redoutions ce jour, car nous savions qu’il refusait peu à peu de se soigner. »
Avec la mort de Ziad Rahbani, le Liban perd une voix libre, un esprit indocile et un artiste incontournable, dont l’héritage culturel et politique continuera de résonner longtemps, rapporte Le Figaro.
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