Syrie : plus de 300 000 disparus depuis 1970 sous les régimes Assad, selon une commission

Cette estimation émane d’une commission officielle créée en mai dernier. Son président, Mohammed Reda Jalkhi, précise que le mandat de l’organisme couvre la période allant de l’accession au pouvoir de Hafez al-Assad jusqu’à aujourd’hui.

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Des dizaines de milliers de Syriens ont été arrêtés ou portés disparus au cours de la guerre civile déclenchée en 2011, après la répression brutale des manifestations antigouvernementales par Bachar al-Assad.

Le responsable de la commission indique que les autorités disposent d’une carte recensant plus de 63 fosses communes en Syrie. Une base de données des personnes disparues est actuellement en cours de constitution.

Au lendemain de la chute de Bachar al-Assad, des images avaient montré la libération de milliers de prisonniers. Mais pour de nombreuses familles, la quête de vérité se poursuit, faute d’informations sur le sort de leurs proches.

En janvier, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge avait qualifié de « défi colossal » la mission visant à élucider le sort des disparus du conflit syrien.

Selon le ministère syrien de l’Intérieur, plus de huit millions de personnes figuraient dans les fichiers des services de renseignement et de sécurité de l’ancien régime. Un tiers de la population syrienne aurait ainsi été surveillé ou recherché par ces services.

Depuis 2011, des millions de Syriens ont subi arrestations arbitraires, poursuites et mauvais traitements. Les accusations allaient de la participation à des manifestations à la communication avec des puissances étrangères, en passant par le soutien présumé au « terrorisme ».

Qualifiant systématiquement ses opposants de « terroristes », le régime de Bachar al-Assad a jeté en prison des centaines de milliers de personnes. Beaucoup y ont été torturées et au moins 300 000 restent aujourd’hui portées disparues.