Orchidées de Taïwan : Trump frappe avec des surtaxes douanières de 20%

À Houbi, dans le sud-ouest de Taïwan, Lee Tsang-yu, 60 ans, dirige Charming Agriculture, une entreprise qui exploite quatre immenses serres et exporte ses orchidées dans le monde entier.

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Malgré la crise, l’horticulteur refuse d’abandonner le marché américain, qui représente encore un tiers des exportations taïwanaises de ce secteur, soit une part essentielle d’un commerce évalué à 6,1 milliards de dollars taïwanais (environ 175 millions d’euros) en 2024.

« Les États-Unis sont un marché énorme. Nous ne pouvons pas nous en retirer », affirme-t-il.

Une concurrence accrue et des marges réduites

Pour Ahby Tseng, secrétaire général de l’Association des producteurs d’orchidées de Taïwan, cette hausse est insoutenable. D’autant que les orchidées importées des Pays-Bas, principal concurrent de l’île, ne subissent que 15% de droits de douane. Cette différence rend difficile toute répercussion des coûts sur les consommateurs américains, qui peuvent facilement se tourner vers d’autres fleurs.

Impossible également de stocker la marchandise : les orchidées continuent de pousser et nécessitent des soins constants.

Une demande en berne aux États-Unis

Outre les tarifs douaniers, la consommation américaine fléchit sous l’effet d’un contexte économique tendu. « Depuis fin mai, nous avons réduit nos expéditions de 15% », confie Lee, qui cherche à diversifier ses débouchés en se tournant vers la Thaïlande, le Vietnam, l’Indonésie et le Brésil.

Malgré tout, l’horticulteur garde espoir. Pour lui, la qualité et la durabilité des orchidées taïwanaises finiront par s’imposer sur le marché mondial. Et les barrières douanières américaines ne dureront pas éternellement :

« Trump ne sera pas président à jamais », sourit-il.