L’UE cède face à Trump pour éviter une guerre commerciale
Modifié : 28 juillet 2025 à 13h04 par Nadia Bencheikh
Sous la menace d’un conflit commercial avec Washington, l’Union européenne a plié. Bruxelles a accepté ce dimanche un accord avec l’ancien président américain Donald Trump, prévoyant l’instauration de droits de douane de 15 % sur les exportations européennes vers les États-Unis. Une concession majeure scellée dans un lieu hautement symbolique : le golf de Turnberry, en Écosse.
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Le sommet n’a duré qu’un peu plus d’une heure, mais il aura suffi pour sceller ce que Donald Trump qualifie déjà de « plus grand accord commercial jamais signé ».
Aux côtés d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, le président américain a affiché un ton triomphal.
Une taxation à 15 % des produits européens, en échange de 750 milliards de dollars d’achats d’énergie par l’Union, notamment pour remplacer le gaz russe, mais pas seulement. Trump veut aussi 600 milliards de dollars d’investissements européens supplémentaires sur le sol américain. Un compromis salué par les deux parties, censé garantir une stabilité transatlantique… mais à un prix fort. Jusqu’ici, les droits de douane américains sur les produits européens tournaient autour de 4,8 %. Avec ce nouvel accord, le protectionnisme assumé de Washington prend une toute autre dimension.
Relance : Suite à la conclusion de cet accord, les réactions se sont succédé…
Des réactions, certes, mais contrastées :
À Paris, la déception est palpable. Le Premier ministre français, François Bayrou, a regretté ce lundi « un jour sombre » pour l’Europe, qui « se résout à la soumission » en signant cet accord.
« Une stabilité temporaire », mais qui reste « déséquilibrée », estime pour sa part le ministre français délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad.
À Berlin, la fédération de l’industrie chimique parle de « simple tempête au lieu d’un ouragan ».
Le chancelier Friedrich Merz regrette des concessions trop lourdes, même s’il salue l’évitement d’un affrontement commercial.
À Rome, Giorgia Meloni voit dans l’accord un signal positif pour préserver l’unité de l’Occident, tandis que Dublin se dit soulagé par cette certitude nouvelle, malgré un tarif jugé élevé.
Ceci dit, l’accord devra encore être validé par les États membres de l’Union européenne. Faute de compromis, Bruxelles était prêt à riposter en taxant les importations américaines ou en restreignant l’accès aux marchés publics. Des mesures désormais gelées, mais pas oubliées.
Enfin, ce pacte s’inscrit dans une série de tractations bilatérales menées par Washington ces derniers jours avec plusieurs pays asiatiques.
Prochaine étape : une réunion avec la Chine, prévue ce lundi à Stockholm… pour tenter, là aussi, d’éviter une nouvelle escalade.
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