Soudan du Sud: relance des discussions sur le volet sécuritaire de lâ??accord de paix

Publié : 28 octobre 2015 à 12h42 par La rédaction

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Les belligérants de la guerre civile au Soudan du Sud ont signé lundi à Addis Abeba un document les engageant à mettre en ½uvre le volet sécuritaire de l'accord de paix signé en août, a constaté un journaliste de l'AFP.  Le document prévoit que les discussions sur la démilitarisation de la capitale Juba, les positions des troupes des deux camps et la création d'une armée unifiée, interrompues depuis le mois de septembre par les négociateurs rebelles, reprennent immédiatement. "Cette signature par l'opposition est une percée", a assuré Peter Bashir Mandi, le ministre adjoint sud-soudanais des Affaires étrangères. "La paix est maintenant une réalité. Par cet engagement les armes vont se taire. Nous allons voir un contrôle du cessez-le-feu. Toutes les institutions établies par l'accord de paix vont se mettre en place", a-t-il ajouté. Les négociations butent notamment sur la composition des troupes autorisées à rester à Juba. Les rebelles souhaitent que les 5.000 soldats mentionnés dans les discussions soient partagés à part égales entre les deux camps. 
 
 
 "L'important est d'unifier nos troupes, à commencer par la garde présidentielle et les militaires postés à Juba", a commenté le chef négociateur des rebelles, Taban Ndeng pour qui le progrès réside dans le fait que gouvernement et opposition s'accordent "à reprendre les discussions et à appliquer l'accord de paix". L'application des arrangements sécuritaires doit permettre aux rebelles d'envoyer "d'ici la mi-novembre" une équipe préparatoire à Juba en vue du retour de l'ancien vice-président devenu chef des rebelles, Riek Machar, dans la capitale sud-soudanaise, où il doit partager le pouvoir avec le président Salva Kiir dans un gouvernement de transition. MM. Kiir et Machar ont signé le 26 août un accord de paix. Mais les deux camps n'ont depuis cessé de s'accuser mutuellement de l'avoir violé et les combats continuent dans certaines régions du pays. La guerre civile, marquée par des massacres et des atrocités d'une violence inouïe, a fait depuis décembre 2013 des dizaines de milliers de morts et chassé quelque 2,2 millions de Sud-Soudanais de leurs foyers.  http://www.slateafrique.com/