L'UE demande aux géants de l'internet de l'aider à lutter contre le jihadisme

8 octobre 2014 à 17h01 par La rédaction

RADIO ORIENT

L'Union européenne va demander aux géants de l'internet, notamment Google, Facebook et Twitter, de l'aider à lutter contre l'extrémisme et le jihadisme en ligne, a-t-on appris mercredi de source européenne.

 

Un dîner est organisé mercredi soir à Luxembourg entre la commissaire européenne chargée des affaires intérieures, Cecilia Malmström, plusieurs ministres européens de l'Intérieur et des représentants de ces compagnies, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la Commission.

 

Cette réunion intervient à la veille de celle des ministres européens de l'Intérieur, consacrée à la lutte contre le jihadisme européen et la radicalisation de jeunes Européens qui partent combattre en Syrie et en Irak.

 

Les participants "évoqueront notamment les défis posés par l'utilisation de l'internet par les terroristes, les réponses possibles et ils discuteront des outils et des techniques permettant de répondre aux activités terroristes en ligne", a ajouté ce porte-parole. Ils ne discuteront pas de mesures spécifiques, mais de la façon dont les entreprises privées et les gouvernements pourraient coopérer, a-t-il précisé.

 

Les extrémistes ont trouvé en l'internet un outil puissant de propagande. Le groupe Etat islamique (EI) a mis en ligne ces dernières semaines les vidéos des décapitations d'otages occidentaux.

 

Les grands réseaux sociaux n'effectuent pas de surveillance, mais ferment les comptes qui vont à l'encontre des conditions d'utilisation, notamment en cas d'appels à la violence, une fois qu'ils ont été signalés.

 

Au mois d'août, Twitter avait suspendu de nombreux comptes de membres du groupe Etat islamique et de ses partisans, qui relayaient les images de la décapitation du journaliste américain James Foley.

 

Le nombre de jihadistes européens partis combattre en Syrie et en Irak est en hausse, à "environ 3.000", a déclaré le mois dernier à l'AFP le coordonnateur européen pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, qui donnait en juillet le chiffre de quelque 2.000.

 

AFP