Narcotrafic : un troisième quartier de haute sécurité créé dans une nouvelle prison en Guyane

Gérald Darmanin a annoncé la création d’un quartier de haute sécurité réservé aux narcotrafiquants au sein de la prison de 500 places, attendue à Saint-Laurent du Maroni, la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine. Il pourra accueillir des détenus venus de Guyane, de Guadeloupe et de Martinique. Soit 49 places “pour des narco-bandits" considérés comme "extrêmement dangereux". Et "15 places" "dédiées aux islamistes/radicalisés" condamnés pour terrorisme jihadiste. 

Mais cette annonce a entraîné une levée de boucliers dans ce territoire français situé au nord-est de l'Amérique du Sud, près des pays producteurs de cocaïne.

Certains opposants à ce projet font un parallèle avec l’ancien bagne de Cayenne où étaient incarcérés les forçats venus de métropole, entre 1850 et 1938. Interrogé sur ce point, Gérald Darmanin s'est agacé, appelant à "éviter les comparaisons qui sont une insulte à la République".

Saint-Laurent du Maroni est devenue la plaque tournante du trafic de drogue en Guyane. La surproduction de cocaïne a entraîné un effondrement des prix. Selon le Garde des Sceaux, l'exportation de cocaïne, avec des moyens extrêmement importants pour les trafiquants, devient extrêmement dangereuse pour la Guyane, pour l'Amérique du Sud mais aussi pour l'Europe.