Ligue 1 : la chute de Lyon et Bordeaux, révélateurs d’un modèle en crise

Cette fois, ce n’est pas sur le terrain que leur sort s’est joué, mais en raison de graves difficultés financières. Ces déclassements révèlent une fragilité économique profonde et un système en panne.
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Le 24 juin 2025, la DNCG a pris une décision sans précédent : malgré sa qualification en Ligue Europa, l’OL a été relégué en Ligue 2 pour non-respect des règles financières. Avec une dette estimée entre 400 et 500 millions d’euros et l’absence d’un plan de redressement crédible, le club rhodanien n’a pas pu échapper à cette sanction. Bordeaux, déjà relégué en 2024 pour des raisons similaires, a lui sombré jusqu’en National 2, témoignant de l’ampleur de la crise.

Ces cas emblématiques traduisent une crise structurelle du football français. Les clubs restent trop dépendants des droits télévisés et des transferts de joueurs, sans avoir su diversifier leurs sources de revenus. Depuis l’échec de Mediapro en 2020 et le désengagement de DAZN début 2025, les recettes se sont effondrées. La masse salariale, souvent supérieure à 70 % du budget, devient alors intenable sans une base financière solide.

Créée pour éviter ces dérives, la DNCG intervient souvent trop tard, quand les clubs sont déjà en grande difficulté. Pour prévenir de nouvelles faillites, un contrôle plus anticipé et un accompagnement économique renforcé seraient indispensables.

Cette situation n’est pas unique au football français. Des clubs comme Parma, Rangers, Leeds ou même l’Olympique de Marseille en 1994 ont connu des défaillances majeures avant de remonter la pente. Mais ces redressements sont longs, complexes, et nécessitent une réorganisation en profondeur ainsi qu’une nouvelle culture de gestion.

Pour éviter d’autres effondrements, le football français doit impérativement revoir son modèle économique : mieux maîtriser les coûts, diversifier ses revenus, et s’inscrire dans un cadre européen plus équilibré. La relégation de l’OL, septuple champion de France, envoie un signal fort : le prestige sportif ne protège plus, c’est désormais la santé financière qui prime.