Le veto américain à l’ONU : un obstacle à la trêve et à l’aide pour Gaza
Modifié : 5 juin 2025 à 19h10 par Nadia Bencheikh
Les États-Unis ont encore une fois bloqué mercredi un appel au cessez-le-feu à Gaza, suscitant la colère de nombreux membres du Conseil de sécurité.
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Ce veto met en lumière la complexité et la tension autour de la crise humanitaire dans la région. Alors que la situation devient de plus en plus catastrophique, la communauté internationale cherche des solutions pour soulager la population.
Mercredi, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution demandant un cessez-le-feu immédiat et l’accès humanitaire à Gaza.
Ce veto a provoqué la colère de nombreux pays, notamment le Pakistan, l’Algérie et la Slovénie, qui dénoncent un message dangereux pour la vie des deux millions de Palestiniens. La communauté internationale s’accorde à dire que cette situation est une véritable tragédie humanitaire.
Depuis le début du conflit, en novembre dernier, le Conseil de sécurité peine à adopter une position commune, souvent bloqué par des vétos, notamment américains, russes et chinois.
La dernière tentative, soutenue par 14 pays, réclamait un arrêt immédiat des hostilités, la libération des otages, et l’aide humanitaire en masse. Mais elle a été rejetée, laissant la population dans une situation critique.
Les États-Unis justifient leur position en affirmant que le texte encouragerait le Hamas et compromettrait la défense d’Israël. La représentante américaine à l’ONU a souligné que le texte était inacceptable pour ces raisons. Pendant ce temps, la situation sur le terrain empire : Gaza, ravagée par 20 mois de guerre, voit ses infrastructures s’effondrer, et l’aide humanitaire limitée ne suffit pas.
Le silence du Conseil de sécurité depuis un an accentue la frustration des Palestiniens et des pays qui appellent à agir.
L’ambassadeur palestinien a annoncé qu’il saisirait l’Assemblée générale pour tenter de faire entendre la voix de la communauté internationale. En parallèle, des organisations humanitaires dénoncent des centres de distribution d’aide qui, selon l’ONU, ne respectent pas toujours les principes humanitaires, aggravant encore la crise.
Face à cette impasse, la pression monte sur toutes les parties pour qu’un véritable effort diplomatique soit enfin engagé.