L'écrivain Boualem Sansal condamné en appel à cinq ans de prison en Algérie

Boualem Sansal a été condamné notamment pour des déclarations faites en octobre 2024 au média français d'extrême droite Frontières.

Interview dans laquelle il estimait que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.
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Il a été jugé pour "atteinte à l'unité nationale", "outrage à corps constitué", "pratiques de nature à nuire à l'économie nationale" et "détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays".

Interrogé pendant son procès en appel sur sa déclaration sur les frontières, Boualem Sansal a répondu : "Je ne fais pas que de la politique. Je m'exprime aussi sur l'histoire". L’écrivain a invoqué le droit garanti par la Constitution "à la liberté d'expression".

Le 6 mai dernier, l'Assemblée nationale française a adopté une résolution appelant à la "libération immédiate" de l'écrivain, et à subordonner au respect des "engagements internationaux en matière de droits humains" à toute "coopération renforcée" entre l'Algérie d'une partie, la France et l'Europe de l'autre.

L'écrivain franco-algérien, est âgé de 80 ans et atteint d'un cancer de la prostate. 
Après la condamnation par la cour d'appel d'Alger de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison, le Premier ministre français François Bayrou a dit espérer "des mesures de grâce" du président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Ses proches espèrent une libération à l’occasion de la Fête de l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet.