Georges Ibrahim Abdallah : feu vert à la libération d’un détenu emblématique après 40 ans
Modifié : 17 juillet 2025 à 18h55 par Loïc Barrière
La cour d'appel de Paris a ordonné la remise en liberté du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, condamné en 1987 pour complicité d'assassinats de diplomates américain et israélien. Il est considéré comme l'un des plus anciens détenus en France.
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Né au Liban, Georges Ibrahim Abdallah a adhéré au FPLP en 1978 avant de prendre contact avec des mouvements terroristes comme Action directe en France, les Brigades rouges en Italie, ou encore la Fraction Armée rouge en Allemagne, sans oublier le terroriste Carlos. Il fonde alors les Fractions armées révolutionnaires libanaises, groupuscule marxiste pro-syrien et anti-israélien, qui revendiquent cinq attentats en France, dont quatre mortels en 1981 et 1982.
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Condamné en 1986 à Lyon à quatre ans de prison pour association de malfaiteurs et détention d'armes et d'explosifs, Georges Ibrahim Abdallah passe à nouveau devant la justice en 1987. Cette fois, la cour d'assises spéciale de Paris le condamne pour complicité dans l'assassinat en 1982 de deux diplomates, l'Américain Charles Ray et l'Israélien Yacov Barsimentov. Il est condamné aussi pour la tentative d'assassinat d'un troisième diplomate en 1984.
Durant le procès, Abdallah nie toute responsabilité dans ces crimes et, réaffirme qu'il n'est "rien qu'un combattant arabe". L'avocat général demande dix ans d'emprisonnement. Il est condamné à perpétuité. Son avocat Jacques Vergès voit dans le verdict "une déclaration de guerre". Un comité de soutien est aussitôt créé, demandant sa "libération immédiate".
Devenu un des plus anciens détenus de France, emprisonné à Lannemezan , il n'a jamais exprimé le moindre regret, estimant être un prisonnier politique.
Sa libération interviendra le 25 juillet. Elle est assortie d’une condition : il devra quitter la France définitivement. Les Etats-Unis, parties civiles, s’étaient toujours opposés à chacune de ses demandes de libération. Le Liban, qui réclame sa libération aux autorités françaises depuis des années, avait écrit à la Justice pour confirmer qu'il prendrait en charge l'organisation de son retour dans son pays d’origine.
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